Du 24 au 27 juin 2025, le campus de l’Université de Strasbourg accueillera la sixième édition du Congrès des études sur le Moyen-Orient et les mondes musulmans, organisé par le GIS MOMM en partenariat avec les laboratoires ARCHE, ARCHIMEDE, DRES, GEO et LINCS, l’Institut d’islamologie de Strasbourg, l’IISMM et la SEMOMM.
Dans ce cadre, l’atelier “Monde arabe et développement urbain mondialisé : perspectives, acteurs, limites” vise à fournir une analyse globale et intégrée de l’évolution des villes de cette grande région.
Coordinatrices : Nora Mareï, CNRS (UMR Prodig), Asma Nouira, CAREP (Paris), Isabel Ruck, CAREP (Paris)
Appel à contribution
Atelier double : Monde arabe et développement urbain mondialisé : perspectives, acteurs, limites
Date limite pour l’envoi des propositions :
8 décembre 2024
Argumentaire
Depuis le début du XXe siècle, les pays arabes ont connu une urbanisation rapide, largement influencée par l’importation de modèles d’urbanisme industriel, initialement venus d’Occident, puis d’autres régions telles que l’Asie. Aujourd’hui, certaines villes globales, telles que Doha et Dubaï, jouent elles-mêmes un rôle de centres exportateurs de modèles urbains vers le reste du monde arabe. Les villes du monde arabe constituent ainsi un prisme analytique pertinent pour examiner les transformations socio-politiques, territoriales et économiques auxquelles ces pays sont confrontés. L’objectif principal de cet atelier est de croiser les dynamiques urbaines de deux sous-régions — le Maghreb et le Moyen-Orient — qui sont généralement étudiées de manière distincte. Cette approche comparative permettra de dégager à la fois les similitudes et les divergences dans les processus de fabrique des villes contemporaines. Par ailleurs, il s’agit de réfléchir au nexus entre urbanisme et écologie qui n’épargne pas les villes de la région. Enfin, l’atelier explorera l’impact de cette trajectoire d’urbanisation mondialisée sur les identités urbaines, en questionnant les processus de reconfiguration identitaire.
Cet atelier invite les contributeurs à réfléchir sur trois axes complémentaires :
Axe 1 – Grands projets : entre enjeux de développement et d’intégration
Les grands projets urbains dans le monde arabe sont souvent inspirés de modèles occidentaux, avec des gratte-ciels, des centres commerciaux et des quartiers d’affaires. Ces projets sont basés sur de nouvelles infrastructures massives dont l’utilisation peut être difficile à soutenir au regard des conditions socio-économiques des populations. La priorité donnée à la construction de nouveaux quartiers et d’infrastructures modernes contraste avec la négligence de la réhabilitation des zones historiques ou résidentielles. Sans oublier, les situations post-conflit avec des défis de reconstruction entre modernisation et mémoire urbaine. Au final, intégration et appropriation des grands projets demeurent souvent impensées.
Axe 2 – Vivre dans les villes arabes : défis écologiques et infrastructurels
Les villes arabes font face à des défis majeurs pour nourrir leur population croissante, notamment en raison de la rareté des terres agricoles et de la dépendance aux importations. La pollution urbaine, alimentée par la circulation et l’industrialisation, aggrave la qualité de l’air, affectant la santé publique. L’accès aux services urbains, tels que l’eau potable et l’électricité, est souvent irrégulier, en particulier dans les quartiers informels. La gestion des déchets reste un problème crucial. Enfin, la rareté des ressources en eau dans de nombreuses régions accentue la nécessité de solutions innovantes pour répondre aux besoins croissants.
Axe 3 –Ville et religion : espaces publics, espaces privés
En milieu urbain, avec sa diversité culturelle et religieuse, les citadins se retrouvent souvent à vivre côte à côte avec des croyances et des pratiques très différentes. Cela peut créer des frictions, par exemple autour de l’utilisation de l’espace public, la visibilité des symboles religieux ou encore la construction de lieux de culte. Les villes, avec leur mode de vie souvent plus laïque et moderne, poussent parfois les pratiques religieuses en marge. Pourtant, les grandes villes sont aussi des endroits où les religions évoluent, où de nouvelles façons de croire et de pratiquer émergent, souvent plus individuelles et moins ancrées dans les traditions.
Comment proposer ma contribution à cet atelier ?
Enregistrez votre proposition en remplissant le formulaire en ligne avant le 8 décembre. Les propositions qui n’auront pas été déposées sur le formulaire ne pourront pas être prises en compte. Les propositions se composent simplement d’un titre et d’un résumé en français et en anglais a minima, et éventuellement dans une autre langue (moins de 2000 signes, espaces compris).
Pour plus d’information, veuillez consulter le site du GIS MOMM.