05/12/2024

Eurovision 2024 à Malmö : quelles réactions palestiniennes dans le contexte suédois ?

Eurovision 2024 à Malmö : quelles réactions palestiniennes dans le contexte suédois ?

Par Fanny Christou – La participation d’Israël au concours de l’Eurovision a plusieurs fois déjà suscité des controverses (Fernández del Campo, 2021). Comment les Palestiniens de Malmö ont-ils réagi face à la tenue d’un événement international comme celui de l’Eurovision en Suède en mai 2024, et comment retracer le tournant majeur de la politique suédoise ces dix dernières années sur la question palestinienne ?

Gaza, une défaite morale collective ?

La guerre menée par Israël contre Gaza sera-t-elle vue par nos descendants comme un échec moral de la communauté internationale ? Restera-t-elle dans l’histoire comme le point de bascule où, au nom de la sécurité d’un État, le droit international et la protection des civils ont été remplacés par la destruction pure et simple ? Ces questions fondamentales sont au cœur de l’analyse d’Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza, le nouveau livre de Didier Fassin, paru aux éditions La Découverte en septembre 2024.

Destruction du patrimoine culturel à Gaza

Depuis le début de la guerre à Gaza, le patrimoine culturel palestinien a subi des destructions massives en raison des frappes des forces militaires israéliennes ciblant des sites anciens, des bâtiments historiques et religieux, des musées, des institutions culturelles et académiques, des édifices publics et des infrastructures essentielles. De nombreux sites archéologiques, tous les musées, les centres historiques, ainsi que des hôpitaux, des bibliothèques, des cimetières et des milliers d’objets archéologiques et culturels ont été endommagés ou détruits.

La Cour internationale de Justice et le génocide à Gaza :

Le choc et la colère face à ces développements légaux apparemment futiles et la continuation des violences génocidaires à Gaza ne sont pas le reflet de l’échec du droit international mais plutôt, et comme le dirait le philosophe Walter Benjamin à propos de notre conception de l’histoire, d’une compréhension intenable de l’ordre juridique international lui-même…