Par Claire TALON et Salam KAWAKIBI
Dix ans après le début du printemps arabe, alors que des révolutions populaires continuent de mobiliser la rue contre ses dirigeants, la communauté internationale n’a pas changé de posture vis-à-vis des sociétés du Maghreb et du Moyen-Orient : largement méconnues, elles figurent rarement à l’agenda des acteurs politiques français et internationaux et font l’objet d’arrangements politiques qui ne reflètent pas leur rôle réel mais bien les intérêts des maîtres du jeu international.
Quand les acteurs occidentaux ne s’appliquent pas à promouvoir des collectifs à leur image ou des gongos[1] créés de toutes pièces par des régimes autoritaires, ils entretiennent des processus politiques dans lesquels activistes, ONG indépendantes, juristes, cause lawyers[2] et autres figures de sociétés arabes en ébullition brillent par leur absence ou leur marginalisation. Le traitement réservé à la « société civile » syrienne dans les négociations de paix constitue à ce titre un cas d’école : le « Comité constitutionnel » mis en place par l’ONU en septembre 2019 afin de rédiger une nouvelle Constitution pour la Syrie inclue un mélange disparate de cinquante personnalités associant suppôts du régime et personnalités indépendantes dont le groupe est soigneusement distingué dans les négociations des représentants de l’« opposition politique ».
Une telle construction, qui sépare artificiellement société et opposition envisage d’emblée la société civile syrienne comme une entité apolitique qui ne saurait constituer une véritable force politique face au régime de Damas. À bien des égards, cette représentation a grandement contribué à entretenir une vision du conflit syrien comme une « guerre civile » entre des factions politiques plutôt qu’une guerre du régime contre sa propre société, et a nui à l’émergence d’une alternative civile légitime aux acteurs politiques dominants en Syrie. Surtout, elle reste aveugle à la puissance constructive des soulèvements populaires, qui font la preuve depuis 2011 non seulement de leurs capacités organisationnelles mais aussi de leur propension à incarner des alternatives politiques et idéologiques face aux régimes en place.
Faire société face à des États défaillants : performances des mouvements civiques
On peut légitimement questionner la légitimité et l’ancrage de « sociétés civiles » largement façonnées par les attentes des acteurs internationaux, s’interroger sur la consistance d’une « société » syrienne dans un contexte de fragmentation extrême du lien social dans ce pays, pointer du doigt la multiplication d’ONG modelées par les cahiers des charges et les représentations des bailleurs de fonds étrangers[3] ou encore, lever les yeux au ciel face à la myriade d’initiatives et d’acteurs en présence, qu’il est plus que fastidieux de cartographier (en Irak, plus de 10 000 organisations de société civile ont été créées depuis 2010[4]).
Pour autant, comment nier que se manifeste depuis 2011 dans les mouvements sociaux qui secouent le monde arabe une « intelligence collective[5] » qui est à la fois force d’organisation et de proposition ?
Si l’identité contestataire de ces mouvements est volontiers considérée comme un facteur de cohésion fragile par la communauté internationale, encline à voir en eux des forces sociales disparates unies par leur seule contestation des régimes en place, ces mouvements sociaux ont pourtant fait les preuves de leurs remarquables capacités organisationnelles. Des « comités populaires » (ljnat cha’abia) égyptiens aux Comités de coordination (tansiqat) et aux « conseils locaux » (majalis mahalliya) syriens, ils ont acquis un savoir-faire administratif et juridique qui leur a permis de pallier les défaillances de l’État.
En Syrie, les ONG créées depuis 2011[6] ont été capables de répondre à la crise humanitaire et médicale[7] par un remarquable travail de coordination[8] qui leur a permis de gérer des hôpitaux clandestins, d’administrer des soins d’urgence dans les zones sous contrôle rebelle. Ce sont des ONG locales et des comités de coordination qui ont géré l’accès des zones libérées par l’opposition à l’aide humanitaire et l’organisation de l’aide aux déplacés et aux réfugiés. Un travail sans lequel la situation humanitaire en Syrie serait aussi catastrophique qu’au Yémen[9]. Les Conseils locaux ont assuré efficacement la gouvernance locale quotidienne dans les zones dites « libérées », mettant en place de mécanismes effectifs de gestion et d’administration locale, de la gestion des déchets à celle de l’état civil. C’est sans compter le remarquable travail de documentation, et d’archivage mené par les ONG syriennes[10].
En Égypte, l’évolution des mouvements contestataires en dit long sur la capacité de ces acteurs à se projeter dans le jeu politique, loin de l’image d’une confrontation anarchique avec le pouvoir. Selon un rapport de la Plateforme pour la Justice Sociale (SJP) : « la majorité des actions protestataires en 2018 a consisté à déposer des plaintes [contre l’État] ou à émettre des déclarations publiques[11] ». 1868 plaintes ont ainsi été déposées en 2018, contre 28 en 2015 et aucune en 2013[12]. Une tendance marquante qui s’est confirmée en 2019 : « Déposer une plainte, un rapport de police ou une déclaration publique a été la principale méthode de protestation [en 2019], avec 1968 actes de protestation, dont la majorité absolue a été entreprise par dépôt de plaintes ou de rapports[13] ». De tels indicateurs rendent compte de l’acquisition d’un savoir-faire judiciaire collectif motivé, bien éloigné des mouvements de colère spontanés qui dominent les représentations des printemps arabes [14].
Ces « mouvements civiques » issus à l’origine de mobilisations populaires nées dans la rue, aspirent aujourd’hui à incarner de véritables alternatives politiques. La diversité des acteurs qui les anime et l’éclatement qui les caractérise et qui est revendiqué, à bien des égards, comme une protection contre la répression, ne saurait masquer le bouillonnement intellectuel et idéologique qui les accompagne. Par-delà la colère d’une base sociale frustrée composée de jeunes entre 14 et 22 ans sans cadre idéologique clair, le mouvement irakien agrège aussi « des journalistes, des intellectuels et des universitaires qui ont une influence directe ou indirecte sur ces mouvements de contestation[15] ». La difficulté à percevoir ces dynamiques vient notamment du fait qu’elles se jouent largement sur des plateformes de communication virtuelles : « Ces acteurs se mobilisent sur une multitude de groupes WhatsApp : c’est là en grande partie que s’invente l’avenir politique de l’Irak et que s’élaborent initiatives, propositions, projets, du fait de figures intellectuelles qui essaient de forger un cadre intellectuel, de donner forme à ce mouvement de contestation à l’échelle irakienne et proche orientale. Nombre de projets y sont publiés tous les jours, qui vont de propositions très nuancées à des projets d’extrême radicalité[16] ».
Ces initiatives apportent chaque jour un peu plus la preuve de leur capacité à élaborer des projets politiques et des propositions, à collecter les données et à archiver la documentation nécessaire aux transitions démocratiques à venir. Un travail qui constituera de facto la base de tout règlement futur des processus de démocratisation nationaux. Sur la Syrie, l’ONG The Day After a ainsi coordonné le travail de juristes syriens de renommée internationale et établi une roadmap détaillée et technique sur les enjeux centraux de réforme constitutionnelle, de décentralisation, de numérisation des cadastres, etc.[17] Au Liban, un groupe d’économistes, de politologues et de juristes libanais, coordonnés par le Lebanese Center for Politic Studies, l’Observatoire de l’économie politique du Moyen-Orient et l’Arab Reform Initiative, ont rédigé le 1er novembre 2019 un plan d’urgence pour le sauvetage économique pour le Liban[18]. En Algérie, les organisations de la société civile sont parvenues en juin 2019, à un accord historique sur plan de transition.
L’invention d’un nouveau sujet politique
Les multiples projets portés par les acteurs de sociétés civiles en ébullition ont pu paraître naïfs ou faibles, les mouvements qui les ont portés commencent à remporter leurs premières victoires électorales et politiques. Ainsi de l’élection le 17 novembre 2019 de l’indépendant Melhem Khalaf, un professeur de Droit à l’Université Saint Joseph, à la tête du barreau de Beyrouth, face à Nader Gaspard, candidat de l’élite politique soutenu entre autres par les Forces Libanaises et le Mouvement du Futur. À cette occasion, les représentants de la société civile libanaise ont apporté la preuve de leur capacité à remettre en cause l’hégémonie des partis politiques traditionnels et leurs réseaux de clientèle comme y sont parvenus à leur tour les protestataires irakiens en obtenant un remaniement de treize postes ministériels et la réforme de la commission électorale, qui ne sera plus constituée de partis politiques mais de personnalités indépendantes uniquement[19].
L’élection à la présidence de la Tunisie d’un universitaire (Kaïs Saïed) sans parti ni programme est symptomatique de la montée en puissance des « civils » sur les scènes politiques arabes[20]. Une réalité confirmée par l’évolution du mouvement protestataire égyptien : « En 2018, les parents représentaient le groupe le plus demandeur en matière de droits économiques et sociaux, avec jusqu’à 95 % des groupes de protestation, suivis des étudiants et des agriculteurs[21]. » Ces « manifestants civils » (civilian protesters[22]) représentaient au total 77,90 % de tous les groupes de manifestants. Ensuite venaient les ouvriers (6,16 % du total) puis les étudiants et les employés de divers secteurs ». Une telle appropriation collective du politique, qui n’est plus perçu comme l’affaire des élites, des tribus, ni des partis politiques implique de réinventer d’autres manières de « faire société ». Dans cette « production participative de la révolution et du changement politique, décentralisé, online et virtuel[23], sans centre de commandement, de parti, ni d’avant-garde », où le changement politique est envisagé comme une collaboration de masse rendue possible par les nouvelles technologies, le simple citoyen devient un acteur politique de premier ordre.
L’augmentation notable des demandes pour l’accès aux services publics (accès à la santé, le logement, l’éducation, l’eau, les routes et évacuation des eaux usées) qui dominent même désormais les revendications des zones rurales, devant les enjeux agricoles[24], est emblématique de ces « manifestations de citoyenneté » (citizenship-based protests)[25] fondées sur une réinvention des identités politiques.
Loin des mots d’ordre évanouis d’un panarabisme dogmatique et idéologique, les révolutions en cours mettent en scène une identité régionale fondée sur un vécu partagé d’humiliation, de dépossession politique, de violence d’État, et qui se réclame d’une dignité arabe universelle. La circulation remarquable des slogans et des hymnes d’un pays à l’autre, répète du Maghreb au Moyen-Orient le rejet partagé d’une violence politique commune héritée des arbitrages coloniaux et mandataires.
De l’Algérie au Liban et à l’Irak, les nouvelles révolutions arabes racontent l’émergence d’un sujet politique débarrassé des vieilles assignations identitaires et confessionnelles institutionnalisées par le leg de l’État colonial. Au Liban, où les manifestants revendiquent unanimement le dépassement des clivages confessionnels consacrés par les accords de Taëf[26] ; en Algérie où les dirigeants du Hirak refusent collectivement de laisser le régime agiter le chiffon rouge d’une sécession amazigh[27]. En Irak où, pour la première fois depuis 2003, le corps social n’est pas en conflit sur la base d’un registre confessionnel ou ethnique (kurde/arabe), la base sociale chiite est en révolte contre les élites chiites, et les protestataires galvanisés contre la mainmise de l’Iran disent leur rejet de la communautarisation du politique promue par l’occupant américain dans l’Irak post-Saddam, où la politique des quotas était devenue une réalité de fait[28].
Ce ressenti partagé permet aux manifestants de réactiver en les renouvelant des symboles forts du panarabisme et de communier dans une revendication régionale d’émancipation[29]. La façon inédite dont les révolutionnaires libanais unis contre leurs dirigeants, s’emparent de la cause des réfugiés palestiniens et syriens, têtes de turc de la classe politique, pour mieux la retourner contre leurs dirigeants en un soutien affiché aux immigrants, est emblématique de ces nouvelles aspirations citoyennes[30] :
Reprise par le chanteur libanais Ahmad Kaabour sur la grand-place de Tripoli (ville emblématique du clivage alaouite/sunnite), du chant révolutionnaire Unadikoum écrit par le poète palestinien Tawfik Zayad dans les années 1980 pour les Fedayyins palestiniens
L’originalité de ces révolutions, galvanisées contre les ingérences extérieures, est, de fait, de se réclamer d’une union sacrée des peuples contre leurs dirigeants, qui transcende les frontières nationales. C’est le cas en Algérie, où les manifestants ironisent sur le rôle des Émirats arabes unis, rebaptisés « Complots arabes unis », au Liban où ils vilipendent notamment l’ingérence de Bachar al-Assad, en Irak où ils attaquent celle de l’Iran, au Soudan, où l’on dénonce celle du président égyptien Al Sissi.
Vidéo de manifestants libanais inectivant Al Sissi, chaîne YouTube de Thowar Libnan Tani min Jadid.
Des places publiques du Maroc[31] à l’Irak, de l’Algérie au Liban[32] en passant par le Soudan[33], les manifestants insultent d’une même voix le président égyptien Abdel Fattah al Sissi, devenu l’emblème d’un ordre inique, soutenu à bout de bras par des fonds étrangers et proclament leur soutien à la révolution égyptienne.
À cet égard, ces mouvements sociaux sont symptomatiques d’une « profonde transformation sociétale » (Adel Bakkawan) : « il s’agit en Irak d’une génération qui n’adhère peu ou pas du tout aux grands récits nationaux (nationalisme, islamisme et même post-islamisme) : ses cadres d’action et ses attentes dépassent largement ces cadres-là ».
De fait, ces mouvements populaires ont pour point commun de contenir le référent religieux[34]. Cela est particulièrement sensible en Irak, où la rue chiite est mobilisée contre l’ingérence iranienne et les milices communautaires, et au Liban où pour la première fois les manifestants chiites remettent en cause l’hégémonie du Hezbollah. Ces mouvements font d’ailleurs la part belle aux femmes[35], qui incarnent à maints égards une unité nationale nouvelle débarrassée des emprises communautaires, telle cette jeune irakienne devenue la bête noire des religieux chiites, qui rejouent l’hymne panarabe Mawtini[36] place Tahrir à Bagdad[37]. La revendication d’un tel universalisme arabe constitue un contrepoids notable à l’islamisme radical tout en reflétant l’intégration des islamistes au sein de ces sociétés. Il est remarquable qu’aussi bien en Irak, qu’en Algérie et au Liban, l’islam politique ne constitue pas une force des mouvements révolutionnaires, qui s’affirment aussi à bien des égards, comme des mouvements anti-islamistes.
Conclusion
Dans ces circonstances, réitérer, comme le fait la France, ses craintes du « vide politique » au nom d’un « étatisme hérité de l’autoritarisme post-colonial qui ne persiste plus que dans le logiciel politique des élites dirigeantes[38] », insister sur la « stabilité de l’État » face aux mouvements sociaux dans des contextes où les citoyens se réapproprient le politique, n’a que peu de sens. Héritier d’une tradition profondément westphalienne de la diplomatie, ce positionnement peine à prendre acte de la montée en puissance des sociétés dans le jeu international[39], au Maghreb et au Moyen-Orient en particulier.
La puissance et la vitalité des sociétés civiles arabes, leur capacité à s’emparer du politique, en font des acteurs crédibles face à des États défaillants et aux mouvements islamistes radicaux, et justifient à elles seules qu’on les soutienne. À cet égard, il est désormais urgent pour la France et pour l’Europe de se distancier des vieux appareils et de prendre langue avec les sociétés de la région d’en identifier les formes et les acteurs légitimes et de soutenir leur montée en puissance, tant il est vrai, pour reprendre un mot d’ordre popularisé sur les réseaux sociaux libanais, que « si la révolution n’a pas de tête, elle a bien un cerveau[40] ».
Notes :
[1] « Governmental NGOs » : ce terme désigne des organisations prétendument indépendantes mais qui ont entretenu des relations très étroites avec les régimes en place, à l’exemple du Syrian Trust for Development.
[2] Ce terme populaire, notamment en Égypte, désigne des avocats engagés qui défendent des causes publiques, y compris à travers la représentation de personnes privées.
[3] Fanny Lafourcade, « Retour sur l’échec de la “Reconstruction”» : la question de la « société civile » irakienne », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, n° 117-118, 2007, p. 179-200.
[4] Cf. : « Reasserting the role of civil society in Iraq », Acted Group :https://www.acted.org/en/reasserting-the-role-of-civil-society-in-iraq/
[5] Nadim Houry cité par Benjamin Barthe dans : « Au Liban, la contestation antisystème trouve un second souffle », Le Monde, le 12 novembre 2019: https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/12/au-liban-la-contestation-antisysteme-trouve-un-second-souffle_6018859_3210.html
[6] Notamment les ONG : Syrian American Medical Society, UOSSM Union of Syrian Medical, Casques Blancs.
[7] Voir : https://citizensforsyria.org/OrgLiterature/CfS-mapping-phase1-EN.pdf
[8] Voir Racha Abazied, « La société civile syrienne, premier acteur humanitaire dans la guerre » in : « Syrie : la chaos à huis clos », revue Humanitaire, n° 40 Médecin du Monde, 2015 : https://issuu.com/medecinsdumonde/docs/supplement_syrie_revue_humanitaire_
[9] Entretien de Claire Talon avec Mu’tasem Syoufi, CAREP Paris, 12 novembre 2019, Paris.
[10] Cf. “Mapping of the Syrian civil society actors : phase 1”, Citizens for Syria : https://citizensforsyria.org/OrgLiterature/CfS-mapping-phase1-EN.pdf
[11] S. El Nour, A. Youssef, and K. Megahed, « Dynamics of Socioeconomic Protest in an Era of Authoritarian Neoliberalism », SJP, p. 5
[12] Ibid., p. 5 basé sur les données de 2013 à 2015 du Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux (ECESR) : https://ecesr.org/en/
[13] Ibid., p. 9.
[14] Sur le travail des cause lawyers, voir aussi : Ezzat Ahmed, “Challenging the Legal Ideology of the State: Cause Lawyering and Social Movements in Egypt”, Arab Reform Initiative, le 24 mai 2019. https://www.arab-reform.net/wp-content/uploads/pdf/Arab_Reform_Initiative_en_challenging-the-legal-ideology-of-the-state-cause-lawyering-and-social-movements-in-egypt_5428.pdf?ver=d75f7898a041fa04aa984099701d7b7b
[15] Entretien de Claire Talon avec Adel Bakkawan, le 25 novembre 2019, Paris.
[16] Ibid.
[17] Voir : https://tda-sy.org/en/list/217/tda-report
[18] « For an emergency economic rescue plan for Lebanon », Carnegie Middle East Center, , le 10 novembre 2019 : https://carnegieendowment.org/files/Lebanon_-_Economic_Rescue_Plan.pdf
[19] Entretien de Claire Talon avec Adel Bakkawan, 25 novembre 2019.
[20] « Tunisie : Pour le président Kaïs Saïd, la démocratie peut être une idée neuve » , Orient XXI info, le 6 novembre 2019 : https://orientxxi.info/magazine/tunisie-pour-le-president-kais-saied-la-democratie-peut-etre-une-idee-neuve,3391
[21] Ibid. p. 6
[22] Ibid.
[23] Ibid.
[24] Saad Reem, « Before the Spring : Shifting patterns of protest in rural Egypt », in Handbook of Contemporrary Middle Eastern and North African History, (Amal Ghazal and Jens Hanssen, Eds.), UK : Oxford University Press, 2016.
[25] Ibid.
[26] « Beethoven’s Ode to Joy sang in Arabic by Lebanese protesters », publié sur Youtube, le 26 oct. 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=32WLn_-8Deo&list=RD32WLn_-8Deo&start_radio=1&t=0
[27] « Algérie : Et maintenant, l’interdiction du Drapeau Amazigh », Le Point Afrique, le 1er juillet 2019 : https://www.lepoint.fr/afrique/algerie-et-maintenant-l-interdiction-du-drapeau-amazigh-01-07-2019-2321995_3826.php
[28] Le Cardinal Sakho visite la place Tahrir et apporte des médicaments à la tente des urgences, Site officiel du « Patriarche Chaldéen de Babylone » : http://saintadday.com/?p=34909&fbclid=IwAR0srypH2IJfnpfnroewSZOf3C1KnRZaBMUvVuEirDNnxAL98_8JjsW0vSA
[29] Il faut souligner à cet égard, le spectacle remarquable que constitue la reprise par le chanteur libanais Ahmad Kaabour sur la grand-place de Tripoli (ville emblématique du clivage alaouite/sunnite), du chant révolutionnaire Unadikoum écrit par le poète palestinien Tawfik Zayad dans les années 1980 pour les Fedayyins palestiniens : https://www.facebook.com/nisrine.khawli/videos/2572374842842084/?t=2
[30] Page Facebook Akhbar Al Saha (Nouvelles de la rue) : https://www.facebook.com/watch/?t=6&v=495855944355229
[31] Voir : « Et maintenant, le Liban : pourquoi on insulte Al Sissi dans les manifestations arabes », Al Khaleej Online, le 19 octobre 2019 : http://khaleej.online/oJyARo
[32] Ibid.
[33] « Mêle-toi de tes affaires, Sissi ! Des Soudanais manifestent devant l’ambassade d’Égypte à Khartoum », Al Khaleej Online, le 25 avril 2019 : http://khaleej.online/GAB218
[34] « Un Cheikh libanais danse avec les manifestants au Liban », vidéo postée sur YouTube, le 21 octobre 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=EugUWVOYnsI
[35] Voir : « Les femmes investissent le centre-ville de Beyrouth », L’Orient Le Jour, le 6 novembre 2019 : https://www.lorientlejour.com/article/1194117/les-femmes-investissent-le-centre-ville-de-beyrouth.html?fbclid=IwAR1A7RtLSwuxf8O0CrgLKOicDvDxa90-k3lhEJBcwYuL-8TKT9DZTiIVgo0 et : Hélène Sallon, « Étudiantes, mères de famille, militantes… en Irak, les femmes s’engagent dans les manifestations », Le Monde, le 6 novembre 2019 : https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/06/etudiantes-meres-de-famille-militantes-en-irak-les-femmes-s-engagent-dans-les-manifestations_6018263_3210.html
[36] Signifie littéralement : « Ma patrie ».
[37] « Une jeune fille joue Mawtini Place Tahrir », vidéo postée sur YouTube, le 30 octobre 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=qJ4E_yKBx08
[38] Intervention Loulouwa Al Rachid lors du colloque : Des Démocraties en invention ?, CAREP Paris et Collège de France, le 28 novembre 2019.
[39] Voir : Bertrand Badie, L’Hégémonie contestée : les autres formes de domination internationale. Paris, Odile Jacob, 2019.
[40] « Sahih al thawra bala ra’s bas mish bala Mukh ».