18/12/2025

Al-Mawred Al-Thaqafi : gouverner la culture sans État

Par Mathilde Rouxel
illustration mains colorées
Photo Adobstock

Vingt ans après sa fondation, Al-Mawred Al-Thaqafi s’impose comme un acteur central de la culture indépendante arabe, opérant là où l’État est absent, autoritaire ou défaillant. En construisant des infrastructures culturelles transnationales sans souveraineté politique, l’organisation a fait de la culture un espace de gouvernance, de mémoire et de résistance – révélant à la fois la puissance et les contradictions d’une politique exercée sans mandat.

Vingt ans après sa création, l’organisation culturelle panarabe Al-Mawred Al-Thaqafi apparaît comme l’une des expériences les plus abouties – et les plus ambivalentes – de la culture comme pratique politique dans le monde arabe. Elle a démontré que la culture pouvait constituer une infrastructure de résistance, de mémoire et de solidarité dans des contextes de violence extrême. Elle révèle cependant aussi les limites de cette stratégie lorsque l’horizon de la souveraineté reste indéfiniment suspendu.

Introduction : une institution politique sans mandat

Fondée au Caire en 2003 et aujourd’hui basée au Liban, Al-Mawred Al-Thaqafi (Culture Resource) occupe une position singulière dans le paysage culturel arabe contemporain. Ni ONG de développement, ni simple organisme de soutien artistique, ni mouvement militant, elle s’est constituée, au fil de deux décennies, comme une institution politique opérant sans mandat, dans un espace où l’État demeure autoritaire, absent ou fragmenté. Son importance ne réside pas uniquement dans l’ampleur de ses programmes ou le nombre d’artistes soutenus, mais dans sa capacité à structurer durablement un champ culturel indépendant dans des contextes marqués par la répression, la guerre et la précarité. Cette structuration, n’est pas exempte de paradoxes.

L’une des contributions décisives d’Al-Mawred a consisté à redéfinir concrètement la notion d’autonomie dans le champ culturel arabe. Dès ses débuts, l’organisation s’est démarquée d’une conception strictement expressive de la liberté artistique pour lui substituer une approche matérielle et institutionnelle. Être autonome ne signifie pas seulement produire des œuvres critiques, mais disposer des moyens nécessaires pour les produire, les administrer, les diffuser et leur permettre de survivre dans le temps. Cette orientation s’est traduite par un investissement constant dans la formation en gestion culturelle, le soutien à des structures intermédiaires et la reconnaissance du travail organisationnel comme un travail politique à part entière.

Al-Mawred a ainsi contribué à transformer la figure de l’artiste indépendant : d’individu isolé, exposé à la censure et à la précarité, celui-ci devient un acteur inscrit dans des réseaux régionaux, capable de négocier avec institutions, bailleurs et contextes juridiques contraignants. Ce déplacement a eu des effets profonds. Il a permis l’émergence d’un vocabulaire commun – projets, gouvernance, durabilité, droits culturels – qui a rendu pensable une action collective au-delà des frontières nationales. Mais il a également introduit une tension durable entre l’autonomisation des acteurs culturels et leur inscription croissante dans des cadres institutionnels formalisés, parfois éloignés des conditions locales de production artistique.

Portrait Mathilde Rouxel

Mathilde Rouxel

Mathilde Rouxel est chercheuse en histoire du cinéma et programmatrice spécialiste des cinémas des pays arabes. Depuis sa thèse de doctorat, elle s’intéresse particulièrement au cinéma politique et aux productions indépendantes, tout en travaillant à la réémergence d’images de patrimoine des pays arabes à travers l’Association Jocelyne Saab et l’Archive Circulation Initiative qu’elle a cofondées, et par les activités conduites par ces structures dans toute la région MENA. Chercheuse associée à l’Université Aix-Marseille (IREMAM-CNRS) et enseignante à l’Université Lille 3, elle est directrice artistique du festival Aflam à Marseille et du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec.

Al-Mawred n’a jamais revendiqué un rôle politique explicite. Pourtant, son action a profondément transformé les conditions d’exercice du travail culturel dans le monde arabe. L’organisation a contribué à faire de la culture un espace où se déplacent des fonctions traditionnellement associées au politique : représentation symbolique, fabrication du commun, gestion du conflit, mémoire collective. Cette reconfiguration ne s’est pas faite par la conquête de l’espace public, mais par un travail patient sur les infrastructures invisibles de la culture. Cet essai propose d’analyser Al-Mawred Al-Thaqafi comme opérateur de gouvernance culturelle – entendue ici comme la capacité à organiser, réguler et rendre durable un champ d’action sans autorité étatique formelle – sans souveraineté, en mettant en lumière à la fois sa puissance structurante et ses contradictions.

Trajectoire institutionnelle : du Caire à Beyrouth

Al-Mawred Al-Thaqafi se positionne comme opérateur de soutien aux arts et à la gestion culturelle dans l’espace arabe, intervenant à travers des dispositifs de subventions, de formation, d’édition et de recherche, ainsi que par le développement de plateformes de mise en réseau à l’échelle régionale. Son action s’organise autour d’une combinaison d’appels à projets, de programmes éditoriaux et pédagogiques et d’initiatives de recherche qui ont progressivement fait de l’organisation un acteur-interface entre bailleurs internationaux, opérateurs locaux et réseaux de praticiens culturels. Ce rôle de médiation devient particulièrement visible à la suite des révoltes de 2011, puis lors de la pandémie de Covid-19 et des crises successives traversées par le Liban[1].

Les premières années d’activité, menées depuis Le Caire, sont marquées par un périmètre d’intervention encore restreint : le lancement de quelques appels à projets accompagne la structuration d’un cadre de subvention et la constitution de l’équipe. À partir de 2005, Al-Mawred engage une phase de consolidation avec la publication de premiers ouvrages – notamment des guides consacrés à la gestion des institutions artistiques[2] – et le déploiement de programmes de formation. À compter de 2009, l’organisation renforce son positionnement comme acteur-ressource en matière de recherche sur les politiques culturelles dans les pays arabes, notamment à travers des initiatives plus structurées de cartographie des acteurs et pratiques culturelles à l’échelle régionale[3].

Le déclenchement des soulèvements populaires à partir de 2011 constitue un tournant décisif. Dans un contexte de levée partielle de la censure et de reconfiguration des espaces de création, Al-Mawred se positionne comme canal central d’appui pour des artistes et opérateurs culturels en quête de financements pour des projets documentaires, artistiques ou mémoriels. Entre 2010 et 2012, ses appels à projets s’adaptent à l’émergence de pratiques artistiques plus explicitement engagées, soutenant des initiatives liées à la citoyenneté, à la documentation des transformations sociales et à la mémoire des soulèvements[4]. L’organisation s’impose alors comme plateforme régionale de coordination et de solidarité entre acteurs culturels.

Cependant, ces dynamiques d’ouverture s’accompagnent d’une instabilité institutionnelle croissante qui fragilise durablement le secteur culturel indépendant. En Égypte, le régime militaire de retour en 2013 s’appuie sur la loi 84/2002 sur les associations comme instrument de contrôle et de répression à l’encontre des ONG, autorisant dissolutions, sanctions et restrictions financières au nom de la « morale publique » ou de « l’unité nationale »[5]. L’application arbitraire de ce cadre juridique, marquée par des inspections répétées, des blocages administratifs et une pression sécuritaire constante, conduit en 2014 à un ultimatum imposant une mise en conformité intégrale aux organisations de la société civile. Face à la menace de dissolution, Al-Mawred décide de geler ses activités au Caire et de relocaliser ses opérations[6].

L’installation à Beyrouth[7], à partir de la fin de 2014, s’accompagne du maintien affirmé d’un périmètre d’action régional. Cette relocalisation favorise le développement de programmes transnationaux – bourses de mobilité, projets dédiés aux politiques culturelles – et contribue à élargir la définition même des « ressources culturelles », entendues non seulement comme patrimoine matériel ou immatériel, mais également comme ensemble de savoirs locaux, d’industries créatives et de capacités institutionnelles[8]. Si le contexte libanais permet initialement une diversification des partenariats et des sources de financement, l’aggravation de la crise économique à partir de 2019, puis la pandémie, impose de nouveaux ajustements organisationnels. Al-Mawred développe alors des formats numériques ou hybrides et renforce son travail de cartographie des ressources culturelles, désormais conçue comme outil de planification territoriale, de structuration sectorielle et de plaidoyer[9].

Politique culturelle sans souveraineté

Centrale dans la structuration du champ culturel indépendant arabe, Al-Mawred Al-Thaqafi demeure structurellement privée de toute souveraineté politique. Son action ne relève ni du militantisme classique ni de la diplomatie culturelle étatique. Elle s’inscrit dans un espace intermédiaire – celui d’une politique par la culture, exercée sans mandat, sans territoire propre, et sous contrainte permanente[10]. Déjà en 2007, Heydemann montrait comment les régimes autoritaires adaptent leurs institutions afin d’absorber, de canaliser et de neutraliser les initiatives de la société civile[11]. Al-Mawred opère depuis ses premières heures dans ces interstices : elle construit des capacités de coordination transnational malgré l’absence de territoire ou de mandat coercitif. Les documents fondateurs définissent très tôt la culture comme un levier de société civile plutôt que simple divertissement. Cette position se traduit concrètement par un soutien prioritaire à des pratiques situées hors des circuits étatiques et commerciaux dominants. Les rapports annuels montrent que l’objectif n’est pas tant de produire des œuvres visibles que de rendre leur production possible[12].

Les programmes emblématiques – Wijhat pour la mobilité, Tajwaal pour la circulation régionale, Abbara pour le soutien aux espaces indépendants – révèlent ainsi une conception profondément politique de la culture. Il ne s’agit pas de promouvoir une identité culturelle arabe homogène, mais de tisser un espace transnational fragmenté, capable de survivre à la fermeture des frontières, à la censure et à la guerre[13]. La culture y fonctionne moins comme un vecteur de représentation que comme une infrastructure relationnelle minimale, permettant la continuité de pratiques et de liens là où les cadres étatiques font défaut. La relocalisation hors d’Égypte n’est pas seulement une réponse sécuritaire, mais l’acceptation d’une condition durable : celle de l’exil institutionnel. Ce concept, étudié par Yara Sharif[14], analyse la manière dont les organisations civiles arabes développent des pratiques de gouvernance extraterritoriale pour maintenir des continuités culturelles et sociales. Al-Mawred devient une structure sans centre fixe, travaillant avec des artistes déplacés, exilés ou empêchés. Cette configuration transforme en profondeur sa fonction politique : il ne s’agit plus seulement de soutenir la création, mais de maintenir des continuités culturelles là où les États ont échoué à garantir les conditions minimales de l’expression et de la transmission[15]. La sortie contrainte d’Égypte apparaît ainsi comme un moment révélateur de la trajectoire politique d’Al-Mawred : en opérant depuis Beyrouth, puis à travers des dispositifs transnationaux, l’organisation a contribué à la consolidation d’un champ culturel affranchi des centres nationaux, mais profondément exposé aux fractures géopolitiques et aux asymétries de ressources. Elle marque l’entrée dans une forme d’extraterritorialité institutionnelle devenue constitutive du champ culturel indépendant arabe[16]. Cette transnationalisation a permis de soutenir des artistes en exil et de maintenir des circulations malgré la fermeture des frontières ; elle a cependant produit de nouveaux déséquilibres, rendant certaines scènes, langues ou esthétiques plus visibles – et plus compatibles avec les dispositifs de financement – que d’autres. Al-Mawred a dû composer avec ces effets de structure, sans toujours parvenir à les corriger : l’exil fonctionne ici simultanément comme ressource politique et comme fragilité durable.

À partir du milieu des années 2010, l’investissement accru dans la recherche et l’analyse des politiques culturelles marque un nouveau déplacement. Les programmes consacrés à la documentation des cadres juridiques, à l’analyse des conditions de travail des artistes, à la gouvernance culturelle ou aux droits culturels traduisent une volonté explicite de produire un savoir politique depuis le champ culturel lui-même[17]. Il ne s’agit pas de formuler des politiques publiques clés en main, mais de documenter les effets concrets de l’autoritarisme, de la guerre et de l’économie de l’aide sur la production culturelle. Dans des contextes marqués par la censure, la destruction des archives et l’effacement des mémoires, documenter devient en soi une pratique politique : produire des rapports, des bases de données et des analyses régionales permet de transformer des expériences fragmentées en problèmes collectifs et de contester les récits officiels qui réduisent la culture à un outil de soft power ou de divertissement.

Ce travail de production de savoir se heurte toutefois à un risque récurrent de technocratisation. La formalisation du langage des politiques culturelles, nécessaire pour dialoguer avec les bailleurs et les institutions internationales, peut atténuer la charge critique des pratiques et à les rendre compatibles avec des agendas de gouvernance dépolitisés[18]. Al-Mawred navigue durablement dans cette zone grise, cherchant à maintenir un savoir ancré dans les pratiques et les luttes, sans toujours pouvoir échapper aux contraintes du registre institutionnel. Cette tension constitue moins une contradiction qu’une condition structurelle de son action : maintenir des réseaux, protéger des acteurs vulnérables et préserver des récits menacés implique un compromis permanent avec les formes dominantes de légitimation.

Nicola Pratt soulignait par ailleurs dès 2006 que les ONG et acteurs civiques arabes doivent négocier en permanence entre attentes des bailleurs et contraintes autoritaires[19]. Les soulèvements arabes et la reconfiguration socio-politique de la région n’ont rien changé à ces logiques et la posture d’Al-Mawred, qui soutient depuis ses débuts des projets politiquement sensibles et défend des pratiques situées hors des circuits dominants, illustre cette négociation. Cette endurance organisationnelle a toutefois un coût. La fatigue institutionnelle, la précarité prolongée, la surcharge émotionnelle et l’absence de perspectives de transformation structurelle pèsent lourdement sur les acteurs culturels. Le risque devient alors celui d’une dépolitisation involontaire, lorsque la survie devient l’horizon principal de l’action. Les textes récents produits par l’organisation, notamment à l’occasion du forum des vingt ans, témoignent cependant d’une radicalisation éthique assumée[20]. Face à la guerre généralisée et au génocide en cours à Gaza, Al-Mawred refuse explicitement la neutralité institutionnelle, définissant la culture comme un espace de deuil, de mémoire et de refus de l’effacement.

Financer l’indépendance : négocier avec l’asymétrie

L’un des paradoxes constitutifs d’Al-Mawred réside dans sa relation structurelle aux bailleurs internationaux. Dès sa création, l’organisation s’inscrit dans un écosystème de financements majoritairement européens et nord-américains – fondations privées, agences publiques de coopération, programmes culturels multilatéraux. Cette dépendance constitue une condition matérielle de possibilité, non seulement pour Al-Mawrad, mais plus largement pour le champ culturel indépendant arabe tel qu’il s’est structuré depuis les années 2000.

Le financement international joue un rôle ambivalent. Si l’on se réfère aux analyses de Basma El Husseiny sur la façon dont le financement international favorise certains types de projets « visibles » ou « normalisés »[21], la stratégie d’Al-Mawred apparaît moins comme une adhésion que comme une tentative de retournement critique. Les rapports d’Al-Mawred montrent en effet une conscience aiguë de cette dépendance[22]. Dans plusieurs prises de position publiques, l’organisation reconnaît explicitement la tension entre l’urgence matérielle du financement et le risque de normalisation politique et esthétique qu’il induit. L’organisation tente de négocier ses marges d’autonomie en refusant certaines logiques de neutralisation : maintien de conseils artistiques indépendants, soutien à des projets politiquement sensibles, refus explicite de réduire la culture à un outil de « résilience » dépolitisée. La réponse n’a pas été le retrait, mais le travail critique depuis l’intérieur : défendre des programmes à long terme, soutenir des pratiques marginales ou politiquement sensibles, préserver une gouvernance collégiale. Ce soutien a ainsi rendu possible une action régionale ambitieuse, tout en exposant l’organisation aux logiques de projet, à la temporalité courte et aux impératifs de mesurabilité.

Ce positionnement n’a jamais été exempt de contradictions. Les critères de sélection, les formats de projet, les temporalités imposées par les cycles de subvention contribuent à façonner indirectement ce qui devient finançable, visible et légitime. La culture indépendante peut être amenée à privilégier des formes de critique « acceptables », traduisibles dans le langage des droits culturels ou de la diversité, au détriment de conflictualités plus frontales[23]. Al-Mawred n’échappe pas à ce régime de contraintes, mais son positionnement consiste à rendre cette dépendance pensable et discutable, plutôt qu’à la naturaliser[24]. En intégrant les artistes dans la gouvernance de ses programmes, en investissant la recherche critique sur les politiques culturelles elles-mêmes, l’organisation tente de transformer la relation au bailleur en espace de négociation, plutôt qu’en simple rapport de subordination.

Cette stratégie a un coût : charge de travail institutionnelle élevée, exposition constante au risque de retrait de financements, fatigue structurelle des équipes comme des bénéficiaires. Elle expose également Al-Mawred à une critique récurrente : celle de participer, malgré elle, à un régime de gouvernement indirect de la culture arabe, où l’autonomie demeure toujours conditionnelle, toujours à renégocier. La question devient alors moins celle du refus que celle de politisation de la dépendance : le politique ne se joue pas dans le refus pur et simple de l’aide internationale, mais dans la capacité à résister à sa dépolitisation.

Conclusion : la culture comme dernier espace du politique

Vingt ans d’action d’Al-Mawred Al-Thaqafi montrent que la culture peut être politique même sans souveraineté. Sans État, sans territoire stable et sans mandat coercitif, l’organisation a pourtant produit des effets durables : maintien de réseaux régionaux, protection relative d’acteurs vulnérables, préservation de récits et de mémoires menacés. Sa force réside moins dans la victoire immédiate que dans la continuité, dans la construction d’infrastructures relationnelles invisibles mais vitales,  permettant à la création et à la mémoire de persister là où les institutions échouent.

L’expérience d’Al-Mawred transforme la survie en projet politique. Elle montre que l’endurance, la mise en réseau et la coordination transnationale peuvent constituer des gestes de résistance à part entière. Dans un contexte de répression, de dépendance aux bailleurs internationaux et d’effacement des espaces publics, cette endurance devient un outil de repolitisation : elle permet de maintenir des pratiques critiques, de soutenir des acteurs en exil et de faire exister des continuums culturels autrement menacés. La culture indépendante dans le monde arabe apparaît ainsi comme l’un des derniers terrains possibles pour une action politique collective. Fragile, exposée, imparfaite – mais indispensable.

Notes :

[1] « Cultural Policy in the Arab World Website, a Year On: Story and Statistics », Arab Cultural Policies, août 2015, consulté le 1 décembre, https://arabcp.org/page/324

[2] Guide to Cultural Management, Second Edition, Al-Mawred Al-Thaqafi, 2021, consulté le 5 décembre 2025, https://mawred.org/wp-content/uploads/2021/03/Guide-to-Cultural-Management-Second-Edition-Arabic.pdf

[3] « About Ettijahat », site web d’Ettijahat, consulté le 1 décembre 2025, https://www.ettijahat.org/page/126

[4] « Cultural Policy in the Arab World Website, a Year On », op. cit.

[5] « Egypt: Margins of Repression. State Limits on Nongovernemental Organization Activism », Human Rights Watch, 3 juillet 2005, consulté le 15 décembre 2025, https://www.hrw.org/report/2005/07/03/egypt-margins-repression/state-limits-nongovernmental-organization-activism

[6] Mahmoud Mostafa, « Government Seeks Rights Groups Eradication of NGOs », Daily News Egypt, 4 mai 2015, consulté le 6 décembre 2025, https://www.dailynewsegypt.com/2015/05/04/government-seeks-rights-groups-eradication-ngos/

[7] « Regional Organizations », Springhill Foundation, consulté le 7 décembre 2025, https://sh-ft.org/regional-organizations/

[8] « Al-Mawred Al-Thaqafy », Med Culture, consulté le 4 décembre 2025, http://www.medculture.eu/resources/donors/private/al-mawred-al-thaqafy.html.

[9] Ibid.

[10] « Culture Resource », Tandem for Culture, consulté le 6 décembre 2025, https://www.tandemforculture.org/stories/culture-resource/ 

[11] Steven Heydemann, Upgrading Authoritarianism in the Arab World (Washington, DC: Brookings Institution, Analysis Paper no. 13, 2007), https://www.brookings.edu/articles/upgrading-authoritarianism-in-the-arab-world/

[12] « Culture Resource – About », Daleel Madani, consulté le 6 décembre 2025, https://daleel-madani.org/ar/civil-society-directory/culture-resource-al-mawred-al-thaqafy/about

[13] Cultural Ecosystem in the Arab Region: Strategic Insights for Supportive Resources and Policies: Policy Paper 2024, Al-Mawred Al-Thaqafi, consulté le 6 décembre 2025, https://mawred.org/research-publication-en/cultural-ecosystem-in-the-arab-region-strategic-insights-for-supportive-resources-and-policies-policy-paper-2024/?lang=en

[14] Yara Sharif, « Soft Tactics: On liberating the mental space », Journal of Visual Culture 20, no. 2 (août 2021): 281-284, consulté le 12 décembre 2025, https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/14704129211046141

[15] « Regional Organizations », op. cit.

[16] « Culture Resource », Jamaity, consulté le 7 décembre 2025, https://jamaity.org/bailleur/culture-resource-al-mawred-al-thaqafi/

[17] Cultural Ecosystem in the Arab Region, op. cit.

[18] Culture Resource Research Outputs on Cultural Policy, Al-Mawred Al-Thaqafi, consulté le 5 décembre 2025, https://mawred.org/research-publication-en/?lang=en

[19] Nicola Pratt, « NGOs and the Contestation of Authority in the Arab World », The Journal of North African Studies 11, no. 1 (mars 2006): 25‑41, https://doi.org/10.1080/09592290600845728

[20] Forum 20 Years Documentation, Al-Mawred Al-Thaqafi, 2023, consulté le 8 décembre 2025, https://mawred.org/research-publication-en/?lang=en

[21] Basma El Husseiny, « We Need Cultural Rights for All », Arab Cultural Policies, consulté le 5 décembre 2025, https://www.arabcp.org/page/1073

[22] Cultural Ecosystem in the Arab Region, op. cit.

[23] Jason Brownlee, Tarek Masoud et Andrew Reynolds, The Arab Spring: Pathways of Repression and Reform (New York : Oxford University Press, 2015).

[24] Culture Resource Research Outputs on Cultural Policy, op. cit.