22/01/2025

Mobiliser l’atome après le 7 octobre

De la rivalité israélo-iranienne à la menace d'une guerre totale

Par Romain Lucas
Lancement bombe nucléaire
© Defense Visual Information Distribution Service
Cet article explore les rivalités israélo-iraniennes et la menace nucléaire qui guide les logiques de menace entre les deux États. En Israël puis en Iran, à deux périodes différentes, deux programmes nucléaires ont émergé avec l’idée de préserver la survie de l’État naissant. Avec les années, les programmes se sont rencontrés pour finalement s’opposer.
Après le 7 octobre 2023 et la réponse israélienne, les tensions entre la République islamique et l’État hébreu inquiètent la communauté internationale. Le monde entier se tourne vers Téhéran et attend la réponse du plus important soutien de la lutte palestinienne. Pour comprendre la position israélienne et l’importance de la question atomique dans cette relation, il faut revenir à la construction des deux programmes.

 

Romain Lucas

Romain Lucas est doctorant en science politique à Sciences Po Lyon et à l’Université Laval, ainsi que membre du Centre Interdisciplinaire de Recherche sur l’Afrique et le Moyen-Orient (CIRAM) à Québec, Canada. Ses recherches doctorales explorent l’articulation entre la pensée révolutionnaire et ses dimensions pratiques et idéologiques dans le contexte de la lutte politique et armée palestinienne. Plus largement, ses travaux portent sur la Palestine, Israël, et les dynamiques politiques, historiques et sociales qui leur sont associées.

L’année 2024 marque une nouvelle étape dans la rivalité irano-israélienne. Après l’attaque du 7 octobre 2023, la réaction de Téhéran est scrutée par tous les observateurs. La crainte de voir les conflits par procuration se transformer en conflit frontal inquiète la communauté internationale.

Cette rivalité entre la République islamique d’Iran et l’État d’Israël est décryptée et analysée au prisme d’une lecture réaliste qui tente d’expliquer « pourquoi » la situation est telle qu’elle est, mais trop peu « comment » elle s’est développée. Pourtant, l’émergence de la violence entre les deux entités doit être interrogée : le nucléaire militaire est en effet un enjeu à part entière, un paradoxe entre la violence la plus absolue que les relations internationales aient connue et la fabrique de la non-violence sur laquelle il repose.

La construction sociale d’un programme nucléaire, autrement dit la façon dont il est socialement créé, repose ainsi sur la violence qu’il mobilise, les valeurs qu’il représente et les discours qui le portent. Questionner son fondement historique et social devient alors plus pertinent qu’interroger sa capacité stratégique. L’approche sociologique permet une lecture interprétative de la construction sociale des programmes nucléaires désormais rivaux[1][2].

En Israël, la question nucléaire est complexe. L’État hébreu est une puissance nucléaire reconnue mais non officielle. Si tout le monde sait que le pays détient la capacité atomique, personne au sein de l’État ne l’admet. Le programme nucléaire israélien, parmi tous les programmes que la surface de la Terre a pu connaître, est sûrement le mieux protégé. Le contexte inédit dans lequel évolue l’État d’Israël, de sa naissance à aujourd’hui, l’a forcé à conserver ce secret. En 1998, Avner Cohen, chercheur universitaire reconnu en Israël et dans le monde entier, publie Israel and the Bomb[3]. Cet ouvrage propose une narration historique inédite. Il bouleverse la politique israélienne en perçant un secret jusqu’alors mal maîtrisé des États. Si beaucoup ont travaillé sur cette question après 1998, tous s’appuient sur les travaux du professeur israélien.

L’hypothèse principale repose sur la considération de la rivalité irano-israélienne. Les antagonismes sont réels mais l’opposition ne justifie pas d’employer des moyens nucléaires[4]. La capacité israélienne est avant tout une réponse au besoin du peuple juif d’assurer sa propre sécurité. Elle répond à une construction atypique, à de profonds débats internes et à de nombreuses disputes externes avec l’allié étasunien. Mais le programme n’est pas pensé à l’origine pour menacer l’autre.

La rivalité nucléaire avec la République islamique naît des révélations de 2002. En 2002, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), incarnation politique des « moudjahidin du peuple », alerte la communauté internationale sur le fait que le pouvoir iranien développe un programme nucléaire. Ce programme, dénoncé par le biais d’un « site d’enrichissement d’uranium à Nantaz » et d’une « installation d’eau lourde à Arak[5] », n’est une surprise pour aucun service de renseignement étranger. Il confirme cependant la position adoptée par la République islamique, en violation des normes internationales.

De part et d’autre de la région, les révélations sur le développement d’un programme nucléaire à potentiel caractère militaire en Iran obligent à un changement de comportement. La rivalité, déjà existante, se trouve désormais entretenue par un fondement atomique. Les Israéliens voient la menace se rapprocher, tant sur le plan géographique que sur le plan stratégique. Ils déploieront ainsi tous les moyens possibles pour contrer les négociations avec Téhéran et ne défendre qu’une seule position : celle de l’impossibilité de laisser la République islamique porter un quelconque projet nucléaire, même civil. La situation bascule réellement lorsque le discours iranien, incarné par Mahmoud Ahmadinejad à partir de 2005[6], change.

L’émergence de la violence 

En comparant les programmes nucléaires iraniens et israéliens, nés à deux époques différentes, la question profonde de la violence semble inévitable[7]. Si dans un cas l’émergence de cette violence est expliquée par le caractère révolutionnaire au cœur de l’État, pour l’autre, cette démarche est plus complexe. L’État d’Israël est pourtant fondé sur une logique qui réunit l’ensemble des critères permettant une telle qualification. La constitution d’un appareil politique s’accompagne d’une lutte armée dont le but est de renverser les institutions. Le régime en place, certes instable, étranger, onusien, mandataire et difficile à saisir est mis à mal par des moyens radicaux. Il sera perturbé, combattu et in fine rejeté pour permettre la création de l’État d’Israël.

L’État d’Israël et la République islamique d’Iran proposent deux constructions politiques semblables sur bien des aspects. D’abord, les deux États reposent sur des fondements idéologiques forts et puissants. Ces fondements, capables de dépasser les clivages politiques, constituent la base de la construction. Ils ne sont pas liés à une époque mais répondent davantage à des critères intemporels. À ces fondements idéologiques sont ensuite venues se greffer des tendances théoriques propres aux époques respectives.

À ce titre, la construction israélienne se nourrit de la Seconde Guerre mondiale, de la déstabilisation causée par celle-ci dans la région mais aussi évidemment du drame subi par le peuple juif en Europe à la même époque. La construction iranienne, quant à elle, répond à un contexte de conflit entre l’Est et l’Ouest, ou « guerre froide », duquel elle entend se dégager. Le sionisme travailliste à une époque et le tiers-mondisme islamiste à une autre sont ainsi les réponses temporelles et pratiques aux idéologies qui servent de bases. Ces réponses permettent de penser un système qu’il faudra mettre en place.

Pour arriver à l’établissement du système pensé dans le contexte particulier d’État qui n’existe pas pour l’un, et d’État trop despotique pour être changé pour l’autre, futurs israéliens et iraniens ont dû passer par la violence d’une révolution. Cette révolution – même si peu osent la qualification dans le cas israélien – inscrit la construction politique future dans un contexte de violence. Si nombreux sont les États modernes qui naissent d’une révolution et qui parviennent, après un procédé plus ou moins long, à se débarrasser de la violence, l’Iran et Israël en sont empêchés.

Au lendemain de leur naissance, les deux États sont plongés dans la guerre et dans un contexte qui, par leur action révolutionnaire, bouleverse l’équilibre de la région et des relations internationales. La violence s’ancre alors dans un système pour ne plus jamais le quitter. En Israël, cette violence se caractérise par la question obnubilante de la défense. Elle répond à la crainte d’un nouveau génocide. En Iran, cette violence finira par s’imposer par la guerre. Elle répond à l’humiliation.

La violence va donc participer à la construction du système politique iranien et israélien. Si les deux régimes sont différents sur bien des aspects, une certaine conception existentielle est partagée dans la fondation des deux structures étatiques. De fait, la violence est éminemment liée à cette question de l’existence. La violence que l’État subit inquiète son existence et, en réponse, la violence que l’État renvoie la protège. La violence est par ailleurs complexe et multiforme[8]. Dans les cas iranien et israélien, la violence est d’abord complexe car multiscalaire. Elle est interne dans le procédé révolutionnaire mais elle s’internationalise par la guerre dans laquelle est plongé le nouvel État. Elle est multiforme ensuite car elle concerne plusieurs niveaux et plusieurs acteurs.

Cet ancrage de la violence dans l’existence même de l’Iran et d’Israël poussera, à deux époques différentes, les deux États à songer à un moyen d’existence, le plus probant en relations internationales s’incarnant par l’arme nucléaire. Cet outil, à la fois militaire et politique, est par ailleurs l’arme la plus violente car la plus meurtrière. Songer au nucléaire comme moyen d’exister revient ainsi à se dire prêt à anéantir le monde si celui-ci se retourne contre soi. Les deux pays opteront pour ce choix, motivé et imposé par un commun révolutionnaire qui les distingue autant qu’il les rapproche.

La matérialisation de la violence 

La fabrique nucléaire incarne la matérialisation de la violence née des processus révolutionnaires. Conséquence du commun révolutionnaire, la pensée nucléaire a su se développer au regard des contextes qui lui étaient propres. En Israël, la volonté d’acquérir un arsenal nucléaire n’est pas l’œuvre d’une volonté sioniste de devenir acteur de la violence internationale. Au contraire presque, la constitution dudit arsenal repose sur la crainte de subir à nouveau la violence ultime que peut subir un peuple, celle du génocide. En Iran, la volonté originelle des révolutionnaires n’est non plus de propulser le vieux pays et le jeune État dans un processus violent. Mais l’humiliation de la guerre et le mépris des normes internationales par ceux-là mêmes qui les promeuvent ont conduit les Iraniens à repenser leur vision de l’arme nucléaire.

Si la pensée s’est construite, en Israël comme en Iran, sur une idée presque commune de survie, sa matérialisation diffère à l’ouest et à l’est de la région. La matérialisation de la pensée nucléaire en Israël est appuyée, guidée et faussement contrôlée par les puissances occidentales. La mainmise étasunienne sur l’ensemble du processus de contrôle de l’atome aura permis aux Israéliens de se créer un chemin, certes obscur, mais un chemin sans réelles embûches vers l’armement. En Iran, la matérialisation de la pensée est beaucoup plus complexe, notamment parce que le pays est dans le camp du mal. Cette caractérisation, symbolique d’une époque bipolaire où les États-Unis dictaient l’ordre des relations internationales, a conduit l’Iran à emprunter des voies tout aussi obscures, mais que la pensée dominante ne pouvait accepter. En collaborant avec le réseau Khan et en mentant aux organismes officiels compétents, la République islamique d’Iran s’est affranchie des règles internationales. Pour cela, le pays a été sévèrement et longuement puni.

À la rencontre des programmes nucléaires de deux États rivaux, les tensions paraissent inévitables. La démonstration des tensions, sur fond nucléaire, guidées par la stratégie iranienne de solidarité dans la région a permis de mettre en exergue la réalité d’une rivalité entre les deux pôles. Si certains doutent de la tension entre Israël et l’Iran, les sujets palestiniens ou libanais sont les parfaites illustrations d’un conflit sous-jacent entre les deux. Pourtant, là où ceux-là ont raison, ces conflits par procuration ne semblent pas pouvoir motiver l’utilisation de l’arme tant redoutée.

Si les conflits de basse intensité sont réels, ils servent avant tout de base de communication. La justification communicationnelle caractérise la position adoptée par certains acteurs au cours des vingt dernières années. Si la rivalité existe, elle est alimentée par ces acteurs dont l’intérêt est de laisser penser que l’autre peut les attaquer. Cette position, sur laquelle certains construisent leur discours, permet en parallèle de développer un arsenal toujours plus important. Face à la menace rivale, chacun entend se défendre. Ainsi, la confrontation des deux programmes ne s’établit pas sur un plan stratégique, c’est-à-dire militaire, mais bien sur des enjeux de discours et de représentation.

La fabrique de la non-violence

Les discours nucléaires israélien et iranien – si l’on peut parler d’un discours israélien – reposent sur les acteurs qui l’incarnent. Ces acteurs centraux dans l’histoire et le développement politique des deux États sont aussi devenus centraux par leur action sur les programmes nucléaires. David Ben Gourion, Ernst David Bergmann et Shimon Peres ont tous les trois œuvré à la réussite d’un programme qui ne répond à aucune logique de comparaison possible.

L’ambiguïté que ces trois acteurs ont su développer autour du sujet clivant face au monde mais aussi clivant nationalement a fait de l’État hébreu une puissance nucléaire reconnue mais non officielle. Mahmoud Ahmadinejad et Hassan Rohani se sont quant à eux succédé à la tête de l’Iran avec deux approches de la question nucléaire. À l’offensivité du premier, le second a préféré la négociation. Mais son implication souvent louée a atteint certaines limites. La levée des sanctions n’a pas été telle que promise aux Iraniens et le retrait américain n’a fait qu’empirer une situation déjà complexe.

Ces acteurs israéliens et iraniens sont donc les incarnations des projets de violence absolue et, en même temps, les représentants de cette fabrique de la non-violence qui réside autour de la menace nucléaire. Si l’analyse des discours israéliens et iraniens relève de quelque chose de complexe, la comparaison entre les deux l’est d’autant plus. Le non-discours israélien a entraîné une série de réactions des acteurs ayant pris en charge la question nucléaire de l’État hébreu. Pourtant, jamais les sanctions qui en ont découlé n’ont été à la hauteur de celles prononcées contre l’Iran.

Si le discours iranien est celui du mensonge, il est aussi celui de l’offensivité contre tous ceux qui s’opposent à son programme. Là où les Israéliens ont bénéficié de la complaisance occidentale, les Iraniens se sont vu imposer des négociations forcées. Ces négociations forcées ont rendu le discours de Téhéran offensif, d’abord avec les deux mandats successifs d’un personnage que ses adversaires ont apprécié caricaturer. Le discours d’Ahmadinejad, problématique à bien des égards, a été celui du refus de la négociation. Il a par ailleurs été celui de l’attaque frontale contre le rival israélien, rivalité qui a fait glisser son discours de l’antisionisme propre à la République islamique à l’antisémitisme.

Cette crispation des rivalités a inquiété pendant longtemps. Pour cause, les arsenaux militaires des deux États, nucléaires ou non, sont parmi les plus importants de la région. La menace militaire est donc certaine, pourtant la guerre semble loin. D’abord, parce qu’elle aura été un argument pour le camp israélien qui la brandit comme une menace depuis plus de vingt ans. Ensuite, parce qu’il s’est avéré qu’aucun des deux camps n’avait l’intention de passer de conflits de basse intensité à une guerre directe qui les opposerait. Autour de cette crispation, les discours se sont donc créés et entretenus. La guerre à venir est ainsi devenue une nouvelle donne stratégique dans le contexte de négociation autour du programme nucléaire iranien. Certains ont ainsi bénéficié d’un discours alarmiste qui leur permettait de garder la mainmise sur la situation, tout en contrôlant le destin technologique de l’Iran. Après coup, la guerre semble davantage de l’ordre du discours et de la menace.

Interroger la rivalité après le 7 octobre

Cette rivalité est aujourd’hui cristallisée autour du Liban puis de la Syrie avec la chute du régime Assad, mais surtout de la question palestinienne. La Palestine est au cœur de la révolution iranienne de 1978-1979. Anti-impérialiste, tiers-mondiste et islamiste, elle porte en elle tous les discours révolutionnaires qui s’illustrent au Levant à la même époque. En soutenant, au nord, les milices libanaises, l’Iran trouve plus tard le moyen d’encercler et de frapper indirectement l’État israélien qu’il ne reconnaît plus au lendemain de la révolution. Mais le soutien à la lutte armée palestinienne est, a priori, plus complexe à saisir que celui apporté au « Parti de Dieu  » , le Hezbollah.

En Palestine, parmi toutes les organisations qui se sont succédé, aucune ne s’est jamais revendiquée du chiisme, même si certaines entretiennent des liens étroits avec le régime iranien. Le Jihad islamique palestinien et le Hamas, parmi les principales organisations, existent en partie grâce à l’Iran. Cette influence iranienne sur la lutte palestinienne s’analyse de plusieurs façons. Elle est d’abord une victoire contre les Arabes. Eux qui ont délaissé la Palestine voient l’Iran, chiite et perse, s’emparer de la défense d’un peuple sunnite et arabe. Ensuite, elle est une victoire de l’« axe de la résistance » ou du « croissant chiite[9] » qui voit le cercle de l’influence iranienne s’agrandir. Enfin, elle est une victoire contre l’État d’Israël qui ne peut pas frapper aussi directement son rival iranien, si ce n’est à la frontière azérie[10].

Conclusion 

L’année 2024 a vu s’exacerber les tensions entre l’État hébreu et la République islamique d’Iran, faisant craindre à un conflit direct entre les deux puissances. Entre décembre 2023 et janvier 2024, plusieurs personnages clefs sont assassinés sans qu’on ne puisse attribuer ces actes. En avril, l’armée israélienne bombarde Damas et tue plusieurs responsables iraniens dans une annexe du consulat. En réponse, la République islamique et ses alliés non étatiques dans la région saisissent des biens israéliens et tentent de frapper des bases militaires, en annonçant au préalable la riposte.

L’État hébreu vise plusieurs cibles iraniennes en retour et assassine, en juillet et en septembre, Ismaël Haniyeh et Hassan Nasrallah, les dirigeants du Hamas et du Hezbollah. En octobre, la République islamique frappe l’État hébreu sans grand succès, ce à quoi Israël répond par des frappes aux résultats eux aussi mesurés. À chaque fois, les attaques et leurs ripostes sont des échecs relatifs d’un point de vue stratégique, mais d’importants messages envoyés. 

Les guerres que mènent les Israéliens à Gaza et au Liban visent officiellement les mouvements qui s’opposent à l’existence de l’État israélien. Elles sont également des affrontements menés chaque jour contre l’ennemi iranien. La rivalité entre les deux forces régionales est toujours plus forte. Si la crainte d’une guerre totale et d’une utilisation de l’atome semble éloignée, elle ne peut plus être écartée. Mais pour Gaza et pour le Liban, la guerre est déjà totale.

Les opinions exprimées dans cette publication sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position du CAREP Paris.

Notes :

[1] Nous présentons ici les résultats d’un travail de recherche paru en 2023 qui tentait de comprendre comment les programmes nucléaires s’étaient construits de part et d’autre pour finalement devenir rivaux. La revue de la littérature, la méthodologie utilisée ainsi que les résultats présentés sont en grande partie tirés de ce travail : Romain Lucas, La Construction sociale des programmes nucléaires israéliens et iraniens. De l’existence et de la survie à la rivalité mutuelle, Idéologies et formes de la brutalisation sous la direction d’Emmanuel Taieb, Sciences Po Lyon, 2023. 

[2] Guillaume Devin et Marieke Louis, Sociologie des relations internationales, La Découverte, 2023.

[3] Avner Cohen, Israel and the Bomb, Columbia University Press, 1998.

[4] Pierre Razoux, « Iran-Israël : les meilleurs ennemis du monde ? », Politique internationale, 158, 2018.

[5] Marie-Hélène Labbé, La Quête nucléaire de l’Iran, Sorbonne université presses, 2020.

[6] Ali M. Ansari, Iran Under Ahmadinejad. The Politics of Confrontation, Routledge, 2017.

[7] Diego Muro-Ruiz, « The logic of violence », Politics, 22, 2002, p. 109-117.

[8] Marie-Joëlle Zahar, « Des logiques qui tuent : pourquoi tant de violence en politique ? », La Politique en question, Presses de l’université de Montréal, 2008, p. 243-251.

[9] Vali Nasr et Ray Takeyh, « The costs of containing Iran. Washington’s misguided new Middle East policy », Foreign Affairs, 87, 2008.

[10] Gallia Lindenstrauss, « Israel-Azerbaijan. Despite the constraints, a special relationship », Strategic Assessment, 17, 2015, p. 69-79.