Dans le cadre des soirées du CAREP Paris, nous avons eu le plaisir de projeter le film documentaire Ahlan wa Sahlan, qui a été suivi d’un débat avec son réalisateur Lucas Vernier, animé par Racha Abazied, le mardi 9 novembre 2021 à 18h30.
Les interstices d’une guerre : la Syrie au fil d’une histoire familiale
Entre 2009 et 2011, Lucas Vernier filme la Syrie en essayant de renouer avec des souvenirs et photographies laissés par son grand-père et qui remontent au Mandat français. Surgit la Révolution, puis la violente répression du régime qui plonge le pays dans la guerre et l’oblige à arrêter de tourner. Quelques années plus tard, il reprend sa caméra pour retrouver les personnes qu’il avait rencontrées lors de son séjour à Palmyre et qui ont été depuis dispersées à travers le monde. Hors-champs, non-dits, gros plans sur les visages, Lucas Vernier nous offre un film délicat sur les interstices de la guerre et de la mémoire syrienne.
![Lucas Vernier](https://www.carep-paris.org/wp-content/uploads/2021/10/lucas_vernier_-_c_me_lanie_gribinski-2-1024x1024.jpg)
Lucas Vernier
Après des études d’histoire et de cinéma (Bordeaux, Toulouse, atelier documentaire de la Fémis), Lucas Vernier se consacre à la création documentaire. Ses films, qui partent toujours de quelque chose qui vient à lui, se composent dans la durée au gré de recherches et de rencontres. Son premier long-métrage est une uchronie documentaire : Behind the yellow door joue à imaginer sa rencontre post-mortem avec son ancien voisin Lutz Dille, un photographe foutraque passé à la trappe de l’histoire de l’art. En 2020, il réalise Ahlan wa Sahlan qui témoigne d’un parcours commencé en Syrie en 2009.