Université Paris 1 Panthéon Sorbonne | UFR d’Arts plastiques, Esthétique et Sciences de l’Art
Laboratoire de rattachement : Institut ACTE (Arts, Création, Théories, Esthétique)
Soutenance de THÈSE pour l’obtention du titre de Docteur en Arts plastiques
Présentée et soutenue publiquement par Myriam DALAL
le 24 OCTOBRE 2022 , à partir de 13h30 :
Mémoire Visuelle Collective Inachevée – Liban (1975–1990) : Images iconiques manquées
Sous la direction de Mme Pascale WEBER, Maître de conférences, HDR
Membre du Jury
M. Benjamin Brou, professeur des universités, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
M. Walid Sadek, professeur des universités, Université Américaine de Beyrouth.
Mme. Hilde Van Gelder, professeure des universités, KU Leuven.
Mme. Pascale Weber, maître de conférences HDR, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Résumé
Partant d’une observation de base sur la société libanaise et son rapport avec l’histoire de la guerre civile, j’ai voulu revisiter le phénomène e « l’amnésie collective » pratiquée par la société subséquemment à la guerre civile. Ce sujet qui fut traité par nombreux artistes et chercheurs depuis 1990, a souvent mis en avant la censure politique et la loi d’amnistie comme raison majeure et ultime de la consécration de cette « amnésie ». Cela dit, et étant donné l’importance qu’occupe l’information visuelle et son enregistrement permanent dans la mémoire individuelle, je cherche à établir, dans cette thèse, le lien de causalité entre l’amnésie et la mémoire collective d’une part, et le registre visuel manqué d’autre part. Je tente de savoir si la documentation et le reportage photo-journalistique libanais en cette période étaient faibles et minimes, et pour quelles raisons ? Cette recherche plastique s’appuie sur des récits autobiographiques, ainsi que des questionnements politiques sur l’image posthume, le droit au deuil, et l’agencement de la mémoire. En exposant continuellement les tensions entre les dimensions individuelles et collectives de l’oubli et de la mémoire par rapport à l’image, de nouvelles questions se posent : quel mort mérite d’être pleurée ? qui en décide et pourquoi ?
Cette thèse offre ainsi des réponses à ces questions, tout en présentant mes œuvres plastiques interrogeant l’image posthume, qui cherchent à donner voix aux « Antigones » (les endeuillé(es) réduit(es) au silence).
La soutenance se tiendra dans les locaux du CAREP Paris situés au : 12 rue Raymond Aron, 75013, Paris.