24/09/2024

Élections législatives en Jordanie : décryptage des enjeux et des résultats

image elections Jordanie

Le 10 septembre 2024, la Jordanie a tenu des élections législatives pour renouveler les membres de la vingtième Chambre des représentants (le Majlis al-Nuwaab), l’une des deux chambres du Parlement jordanien. Ces élections ont enregistré un taux de participation de 32,2 % parmi les électeurs éligibles, soit environ cinq millions de votants. En comparaison, lors du scrutin de 2020, organisé en plein pandémie de COVID-19, pour la dix-neuvième législature, la participation avait atteint 29,9 %. Le Front d’action islamique (FAI), branche politique des Frères musulmans en Jordanie, est arrivé en tête, remportant 31 des 138 sièges, soit environ 22,5 % du total.

 

Contexte des élections

Ces élections sont les premières organisées suivant les recommandations du Comité royal pour la modernisation du système politique. Celles-ci ont été mises en place à la suite de plusieurs crises ayant secoué le pays, telles que la dissolution du Syndicat des enseignants[1], les « événements de la fitna »[2], et la destitution du député Osama Al-Ajarmeh[3]. Sur la base de ces recommandations, une nouvelle loi sur les partis a été adoptée, transférant leur supervision du ministère des Affaires politiques et parlementaires à la Commission électorale indépendante[4]. De plus, une nouvelle loi électorale a alloué 41 sièges nationaux à des listes de partis fermées, une première dans l’histoire de la Jordanie, et 97 sièges aux circonscriptions locales, sur la base de listes proportionnelles ouvertes[5].

Unité d’analyse politique de l’ACRPS

L’Unité d’analyse politique est un département du Arab Center for Research and Policy Studies (Doha) consacré à l’étude de l’actualité dans le monde arabe. Elle vise à produire des analyses pertinentes utiles au public, aux universitaires et aux décideurs politiques de la région et du reste du monde. En fonction des questions débattues, elle fait appel aux contributions de chercheurs et de spécialistes du ACRPS ou de l’extérieur. L’Unité d’analyse politique est responsable de l’édition de trois séries de publications scientifiques rigoureuses : Évaluation de situation, Analyse politique et Analyse de cas.

Le scrutin s’est déroulé dans un contexte économique difficile[6], ainsi que sous la pression de défis extérieurs, comme la guerre menée par Israël contre Gaza, l’escalade de la violence en Cisjordanie, et des craintes de déplacements de population vers la Jordanie. Le gouvernement a été critiqué pour avoir facilité un corridor terrestre entre la Jordanie et Israël, en réponse aux menaces sur les routes maritimes, notamment à cause des attaques des Houthis. Par ailleurs, la Jordanie fait face à des problèmes de sécurité à ses frontières nord et est, avec la Syrie et l’Irak, où des milices soutenues par l’Iran se livrent à la contrebande d’armes et de drogues, ou tentent de s’infiltrer en Jordanie sous prétexte de soutenir la cause palestinienne.

Avec le déclenchement de la guerre à Gaza, certains responsables politiques ont proposé de reporter les élections, craignant une victoire du FAI[7]. Cependant, la décision de maintenir le scrutin à la date prévue a prévalu[8], malgré une réforme électorale qui a limité la possibilité pour plusieurs candidats d’une même liste de remporter des sièges dans les circonscriptions ayant trois sièges ou moins. Le FAI a dénoncé cette mesure comme un ciblage direct contre leur parti[9].

Bien que toutes les institutions de l’État n’aient pas fait preuve de neutralité durant le processus électoral, la Commission électorale indépendante a géré le scrutin de manière efficace et dans le respect des délais légaux, reflétant ainsi la volonté des décideurs de connaître les véritables orientations politiques du peuple avant les prochaines étapes du plan de modernisation.

La carte électorale

La stratégie officielle de modernisation progressive du système politique prévoit, à l’horizon 2032, la formation d’un gouvernement parlementaire. Lors de cette troisième phase, 50 % des sièges devraient être attribués aux partis pour la vingt-et-unième législature, et 65 % lors de la vingt-deuxième[10].

Au total, 1 623 candidats ont pris part aux élections, répartis sur 197 listes, dont 25 étaient composées de partis ou d’alliances de partis. Parmi eux, 697 candidats se sont présentés pour les sièges nationaux, représentant 36 des 38 partis agréés en Jordanie, tandis que deux partis se sont présentés uniquement dans les 18 circonscriptions locales définies par la nouvelle loi électorale[11].

En plus du Front d’action islamique, d’autres partis d’opposition traditionnels ont participé aux élections, comme le Parti communiste jordanien et l’alliance des partis de gauche et nationalistes, incluant le Parti Baath arabe socialiste, le Parti populaire démocratique (Hashd) et le Parti de la réforme et du renouveau (Hasad). Le Parti de l’unité populaire a, quant à lui, concouru dans la circonscription locale d’Amman 2.

Du côté des partis proches du gouvernement, beaucoup ont vu le jour après l’adoption de la loi sur les partis politiques en 2022. Parmi eux, deux principaux : la Charte nationale, qui regroupe des personnalités influentes telles que d’anciens ministres, parlementaires, hommes d’affaires et hauts responsables ayant servi dans les institutions civiles et militaires de l’État ; et Iradah, parti actif au sein de la classe moyenne et de l’appareil bureaucratique.

Le Parti national islamique, fondé en 2022, a également participé. Il est né de la fusion entre le Parti du centre islamique, créé en 2001 après une scission avec les Frères musulmans, et le Parti de l’initiative nationale (Zamzam), fondé par des dirigeants ayant quitté les Frères musulmans en 2016. Ce parti est considéré comme centriste et proche du gouvernement.

Des partis dits « centristes » ont aussi concouru, comme l’Alliance du courant démocratique, qui inclut le Parti civil démocratique, fondé en 2023, prônant l’élargissement des libertés publiques et un modèle d’économie sociale de marché. Le Parti social-démocrate, fondé en 2016, a lui aussi participé, regroupant des figures de gauche et libérales, notamment après sa fusion avec le Courant de développement et de modernisation en 2024, ainsi que le Parti des travailleurs, créé en 2013, et la Coalition de la construction et du travail.

Excepté le Front d’action islamique, la majorité des partis ont souffert d’un manque d’expérience, d’une identité partisane peu reconnue par le public, et de faibles compétences en gestion de campagne. Leur popularité reste limitée, tout comme leurs ressources financières. Quelques exceptions se démarquent toutefois : les partis de la Charte nationale, Iradah, le Parti du progrès, l’Union nationale et Azem, qui ont montré une solide capacité financière pendant leurs campagnes.

Résultats et répartition des sièges

Dix listes de partis en compétition pour la circonscription générale ont dépassé le seuil de 2,5 %, soit environ 40 000 voix. Au total, les listes pour la circonscription nationale ont recueilli 1 378 125 voix sur un total de 1 638 351 votes comptabilisés aux niveaux national et local.

Le Front d’action islamique (FAI) a dominé les résultats avec 31 sièges, dont 17 dans la circonscription nationale et 14 dans les circonscriptions locales, soit 22,5 % des 138 sièges de la Chambre. La Charte nationale s’est classée deuxième avec 21 sièges, dont 4 au niveau national et 17 dans les circonscriptions locales, suivie par le parti Iradah avec 19 sièges, dont 3 nationaux. Le Parti du progrès a remporté 8 sièges, dont 3 dans la circonscription nationale ; le Parti islamique national a obtenu 7 sièges, dont 3 au niveau national ; et l’Union nationale a gagné 5 sièges, dont 3 nationaux. Le Parti travailliste, le Parti de la Terre bénie, la Coalition de la construction et du travail, ainsi que le parti Azem ont chacun obtenu 2 sièges au niveau national. Selon la Commission électorale indépendante, les partis ont remporté au total 104 des sièges parlementaires, soit 75 % des sièges[12].

Cependant, bien que 104 députés affiliés à des partis aient été élus, la plupart (à l’exception du FAI) n’ont pas officiellement présenté leurs candidats comme membres de partis dans les circonscriptions locales durant la campagne. Beaucoup ont préféré se joindre à des listes locales fondées sur des affiliations régionales et tribales, sans mentionner leur appartenance partisane. Certains estiment donc que qualifier ces 104 députés d’affiliés à des partis est trompeur, car leur succès est principalement dû à leurs bases sociales, souvent tribales ou régionales, plutôt qu’à leur parti. C’est pour cette raison que ces partis ont misé dès le départ sur des candidats bien ancrés localement[13].

Dans ce contexte, le FAI a surpris en obtenant 464 350 voix sur la liste nationale, soit 44,8 % des suffrages – un record pour le parti. Leur liste a dominé toutes les circonscriptions nationales, à l’exception de celle des Bédouins du centre, où ils se sont classés troisièmes. Cela témoigne d’un soutien généralisé à travers l’ensemble des gouvernorats du Royaume, et non seulement dans les grandes villes avec des camps de réfugiés ou des Jordaniens d’origine palestinienne, contrairement à certaines propagandes. Par exemple, bien que le FAI ait récolté environ 184 000 voix à Amman et à Zarqa, c’est dans les gouvernorats de Tafilah et de Ma’an, dans le sud, qu’il a réalisé ses meilleures performances proportionnelles, avec respectivement 55 % et 44 % des voix.

Paradoxalement, les listes de partis dans les circonscriptions locales n’ont obtenu que 158 907 voix sur 1 101 967 votes, soit environ 14 %. Ce chiffre est inférieur aux résultats des élections de 2016, 2003 et 1989[14]. Il semble que le vote national ait eu une dimension plus politique, reflétant les aspirations d’une société conservatrice sur le plan religieux et social, tandis que le vote local a été davantage influencé par des facteurs tribaux[15], tels que les liens familiaux, les mariages, les relations sociales, la fourniture de services, voire parfois des pratiques de corruption électorale.

En termes de représentation féminine, un record a été atteint avec 27 femmes élues, soit 9 de plus que le quota de 18 sièges réservés. Parmi ces 27 femmes, 9 ont été élues en compétition ouverte, dont 4 sous la bannière du FAI.

Enfin, la vingtième Chambre a vu la réélection de 52 députés ayant déjà siégé dans des parlements précédents, dont 13 élus dans la circonscription nationale. En conséquence, 86 nouveaux députés ont fait leur entrée au Parlement, dont 6 âgés de moins de 35 ans, ce qui reflète un certain intérêt pour les questions liées à la jeunesse.

Analyse des résultats

La victoire du FAI lors de ces élections s’explique en grande partie par son rôle de principale force d’opposition, pour plusieurs raisons :

  1. Les votes de protestation ont joué un rôle central dans ce succès. Ces votes reflètent un mécontentement généralisé à travers les gouvernorats, en réaction aux conditions politiques et économiques du pays, ainsi qu’à la position du gouvernement sur Gaza. Selon un sondage du Centre d’études stratégiques de novembre 2023, 86 % des Jordaniens se disaient insatisfaits de la réaction des gouvernements arabes face à la guerre[16]. Le FAI, en revanche, a traité le conflit à Gaza comme une cause nationale jordanienne, en organisant des manifestations dès le début des hostilités. Il a également contribué à la création du Forum national de soutien à la résistance, et de nombreux membres du parti ont été arrêtés lors de manifestations devant l’ambassade israélienne à Amman[17]. Cela montre que les électeurs ont distingué un parti prenant des actions concrètes contre la guerre, contrairement aux partis loyalistes, dont le soutien au gouvernement semblait plus superficiel[18].
  2. La position du FAI sur la mort de Maher Al-Jazi a également eu un impact. Ce dernier a ouvert le feu sur trois Israéliens au poste frontière de Karameh à la veille des élections. Non seulement une délégation du FAI a assisté à sa veillée funèbre à Ma’an, mais le parti a également publié un communiqué soutenant l’attaque. La plupart des autres partis n’ont pas réagi à cet incident, ce qui a probablement renforcé le soutien au FAI, particulièrement à Ma’an, où il a remporté 44 % des voix, et dans le district des Bédouins du sud, où la famille Al-Jazi est influente.
  3. La défense du Syndicat des enseignants a aussi joué un rôle clé. Le FAI a inclus sur sa liste nationale l’ancien vice-président du syndicat, dissous sous son mandat. Ce dernier avait été arrêté et contraint à la retraite. Cette stratégie a permis au FAI de capter une part significative du vote des enseignants, qui représentent environ 140 000 personnes dans le pays. De nombreux anciens membres du syndicat se sont également présentés sous la bannière du FAI dans les circonscriptions locales et nationales.
  4. La faiblesse organisationnelle des autres partis a aussi favorisé le FAI. Contrairement aux partis souvent mal structurés, le FAI bénéficie d’une base électorale solide, d’une direction unifiée et de ressources organisationnelles importantes. Il dispose d’infrastructures variées dans les domaines caritatifs, éducatifs, économiques et sociaux[19]. En revanche, les partis nationalistes et de gauche, qui n’ont pas franchi le seuil électoral, ont connu un déclin massif[20].

Bien que le FAI ait remporté 22,5 % des sièges, cela reste inférieur aux résultats historiques de 1989, lorsque les membres des Frères musulmans avaient remporté 25 % des sièges et que l’opposition avait presque la moitié de la Chambre. À l’époque, ils avaient présidé la Chambre pendant trois mandats consécutifs, dirigé des commissions parlementaires clés, et compté six ministres au gouvernement. Aujourd’hui, le FAI est la principale force d’opposition au Parlement, bien qu’il reste minoritaire. Ses relations tendues avec les institutions étatiques limitent sa capacité à former des alliances, tandis que les partis loyalistes cherchent à consolider une majorité. Il est peu probable que les autorités choisissent de partager le pouvoir, préférant contenir les islamistes.

Malgré les percées politiques du FAI, ces succès s’inscrivent dans un contexte où la Jordanie n’a pas de véritable système parlementaire. Selon la Constitution, les députés du FAI ne peuvent pas initier de vote de défiance contre le Premier ministre ou un ministre sans l’appui d’au moins un quart des membres de la Chambre[21]. Ils ne peuvent pas non plus contester directement la constitutionnalité des lois devant la Cour constitutionnelle, car ils représentent moins d’un quart du Parlement[22]. En revanche, la Constitution permet à dix députés ou plus de proposer des lois[23].

De plus, la Chambre des représentants a un impact limité sur la vie politique jordanienne. Législativement, le Sénat – non élu – peut bloquer les lois, et le gouvernement conserve l’initiative législative. Les réformes constitutionnelles de 2014, 2016 et 2022 ont renforcé les pouvoirs du roi et affaibli ceux du gouvernement. La Jordanie est ainsi passée d’une monarchie parlementaire à une monarchie presque absolue.

En conséquence, la victoire du FAI pourrait avoir une portée politique limitée s’il continue d’être traité comme une opposition marginale, comme ce fut le cas lors du 19e Parlement, où ses représentants ont été exclus des commissions parlementaires et des organes exécutifs. Cependant, l’impact de cette situation dépendra aussi de l’évolution du conflit à Gaza et de la volonté des institutions étatiques, notamment des organes de sécurité, à coopérer avec les représentants du parti.

Conclusion

Les résultats des élections législatives, bien que marquées par le succès du FAI, sont loin de menacer la stabilité du régime jordanien. Ils donnent plutôt l’impression d’un besoin du régime d’encadrer l’opposition d’une part, et d’une volonté d’accentuer la pression sur les puissances internationales et régionales afin de maintenir le statu quo politique dans le Royaume, d’autre part. Néanmoins, ces élections représentent un développement important dans la vie parlementaire jordanienne et pourraient contribuer à réduire le fossé entre le peuple et les institutions dirigeantes, en particulier ses instances représentatives. Elles pourraient aussi faciliter la transition vers les prochaines étapes de la feuille de route parlementaire stipulée par l’agenda de modernisation politique. Autrement, la Jordanie risque de voir la confiance de sa population dans ses institutions politiques s’éroder, dans un contexte politique et économique déjà difficile.

Notes :

[1] Laith Al-Junaidi, « Jordan… The Judiciary Supports the Dissolution of the Teachers Syndicate », Anadolu Agency, 27/6/2022, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/3XokSUt

[2] En outre, l’ancien chef de la Cour royale, Bassem Awadallah, et Sharif Hassan bin Zaid ont chacun été condamnés à 15 ans de prison. Voir : « Prince Hamzah bin Hussein Case: Jordan to Try Former Royal Court Chief and Sharif Hassan bin Zaid in Military Court », BBC Arabic, 21/6/2021, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/3XkjkdS

[3] Anwar Al-Ziyadat, « Jordan: Former MP Osama Al-Ajarmeh Accused of ‘Threatening the King’s Life’ and ‘Conspiracy to Carry Out Terrorist Acts’ », Al-Araby Al-Jadeed, 25/8/2021, consulté le 14/9/2024, à: https://bit.ly/4eo8sCR

[4] « Law No. (7) of 2022: Political Parties Law », Journal officiel, n° 5784, 14/4/2022, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/4gtCVB4

[5] « Law No. (4) of 2022: Election Law for the House of Representatives », Journal officiel, n° 5782, 7/4/2022, consulté le 14/9/2024, sur :  https://bit.ly/3Tuts2M

[6] « Economist to Roya: Poverty Rate in Jordan May Reach 40% », Roya News, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/4elwRZJ

[7] Ghaith Al-Qudah, « Will the Parliamentary Elections in Jordan Be Postponed? », Hasna Radio, 9/1/2024, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/3N7p3iR

[8] Muhammad Abu Rumman, « Disturbing Questions Ahead of Parliamentary Elections in Jordan », Al-Araby Al-Jadeed, 13/8/2024, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/3XUYx2p

[9] Lozan Obeidat, « Islamists to Jordan News: ‘The amendment targets Islamic Action and the government is engineering the upcoming elections’ », Jordan News, 9/2/2024, consulté le 14/9/2024, sur :https://bit.ly/3XpCvTH

[10] Article 71 de : « Loi no. (4) de 2022 »

[11] « Islamist Movement Leads Party Seats in Jordanian Parliament », BBC Arabic, 11/9/2024, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/3B70f7E

[12] Après l’annonce des résultats, plusieurs partis ont affirmé que leur part de sièges était plus importante que ce qu’avait annoncé la Commission électorale indépendante. Cette différence provient des circonscriptions locales, car les candidats n’ont pas annoncé leur affiliation partisane au public ou à la Commission au moment du décompte des votes. Par exemple, le Parti de la Charte a annoncé qu’il avait remporté 26 sièges parlementaires sur des listes locales, en plus des quatre sièges qu’il avait obtenus sur la liste nationale des partis. Voir : « 30 Charter Members in the Twentieth House of Representatives », Al-Dustour, 13/9/2024, accessible sur 16/9/2024, sur : https://n9.cl/0xsdh ; « Press Conference to Announce the Results of the 2024 Parliamentary Elections », Al-Mamlaka YouTube Channel, 9/11/2024, consulté le 16/9/2024, sur : https://n9.cl/kovoi

[13] Jawad Al-Anani, « The Last Legislative Elections: Conclusions and Lessons », Ammon News, 12/9/2024, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/3ZqeLSc

[14] « How did Islamists in Jordan Achieve the Best Electoral Result in Their History? », 7iber, 12/9/2024, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/3zwc8n7

[15] Ibid

[16] « Public Opinion Poll Results: Israel’s Raging War and Aggression on Gaza », Centre d’études stratégiques, 26/11/2023, consulté le 14/9/2024, sur: https://bit.ly/47vQYCs

[17] Ibid

[18] Ibid

[19] Oraib Rantawi, « Jordan’s Islamists and the 2024 Elections… They Fought for Gaza, So the Voters Fought for Them », Al Jazeera Net, 12/9/2024, consulté le 14/9/2024, sur : https://bit.ly/47JKeRz

[20] Ibid

[21] Article 53 de : La Constitution jordanienne de 1952 avec tous ses amendements, 10e édition (Amman : 2022), consulté le 14/9/2024, sur https://bit.ly/3ZqlivV

[22] Article 60 de : La Constitution jordanienne.

[23] Article 95 de : La Constitution jordanienne.