Depuis les attaques du 7 octobre, la triste et déconcertante actualité israélo-palestinienne monopolise l’attention médiatique et politique au Moyen Orient et bien au-delà. De par son ampleur et son déroulement, ce nouvel épisode, inédit dans l’intensité de sa violence, provoque une onde de choc qui dépasse largement les frontières régionales. Les États, mais aussi l’opinion publique et la société civile aux États-Unis, à travers l’Europe, et dans le reste du monde, font face à une polarisation extrême du débat, qui dit autant de leur compréhension que de leur ambition.
Les analyses sur la manière dont cette guerre est perçue dans le monde arabe et en Occident sont déjà nombreuses ; elles sont plus rares à s’attarder sur le point de vue russe. Or, bien que l’influence exercée par la Russie au Moyen Orient soit bien moindre que celle des États-Unis, Moscou n’en reste pas moins un interlocuteur de poids pour Israël autant que pour l’autorité palestinienne, surtout dans la perspective d’un futur règlement de la question. Mais au-delà de son rang sur la scène diplomatique et géopolitique, qu’implique vraiment cette nouvelle flambée de violence en Israël pour la Russie ? Si, comme la plupart des analystes l’ont souligné à juste titre, la nouvelle guerre entre le Hamas et Israël, du fait de ses implications régionales voire mondiales, est une aubaine pour la Russie, son prolongement dans le temps pourrait tout aussi lui être néfaste à divers niveaux.
Considérations générales sur la Russie au Moyen Orient
Longtemps présente et influente au Moyen Orient pour y diffuser et soutenir les socialismes arabes, la Russie n’était plus, depuis 1991, que l’ombre de sa grandeur soviétique passée, au Moyen Orient comme en Afrique. Ce n’est qu’en 2000, avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, que la Russie fait la démonstration de nouvelles ambitions régionales. Pour cette nouvelle Russie qui aspire à une influence rénovée sur la scène internationale, difficile de faire l’impasse sur le Moyen Orient, qui focalise depuis le milieu du XXe siècle l’essentiel des enjeux politiques, énergétiques et marchands mondiaux. De fait, la région est le talon d’Achille d’un équilibre mondial, plus fragile qu’il n’y paraît, tant chaque crise qui l’affecte semble déstabiliser l’ensemble.
Bayram BALCI
Bayram Balci est chercheur au CERI, Sciences Po Paris. Il a été chercheur et directeur à l’Institut Français d’Études Anatoliennes à Istanbul entre 2017 et 2022.
La Russie ne déroge pas à cette règle, et reste attentive autant au marché des hydrocarbures qu’aux sources d’instabilités politiques qui pourraient avoir des effets délétères sur ses intérêts propres, et ce à l’aune des intérêts de ses rivaux occidentaux. Car le Moyen Orient est aussi ce devant de la scène internationale où se jouent les forces d’une gouvernance mondiale. La Russie depuis longtemps y conteste à l’Occident son rôle prééminent, et depuis son retour dans les affaires du monde, elle dépense une énergie considérable, ici plutôt qu’ailleurs, pour s’imposer. Elle s’implique, y compris militairement, comme en Syrie depuis 2015, volant au secours du régime de Bachar al-Assad[1]. Pour Moscou, cette intervention en Syrie, est le reflet de sa vision globale du Moyen Orient, et cette dernière vise plusieurs objectifs. D’après la rhétorique des auteurs russes[2], le premier objectif dans la région est de contenir la menace islamiste, susceptible de déborder vers la vaste Fédération de Russie. Toutefois, s’il est vrai que dans les années 1990, au-delà des sources internes au Daghestan ou en Tchétchénie[3], une bonne partie de la violence djihadiste qui touchait la Fédération de Russie était fortement connectée au Moyen Orient, l’interventionnisme russe dans le contexte des printemps arabes avait des motivations plus politiques et anti-occidentales. Un autre objectif de la Russie dans la région est de soutenir les régimes amis, et de bâtir avec eux des alliances stratégiques durables qui lui sont avantageux[4]. Pour ce faire, la Russie a toujours cherché à installer un minimum de présence militaire dans la région pour mieux défendre ses intérêts et ceux de ses alliés, partenaires et clients. Enfin, une autre priorité pour la Russie est aussi de s’assurer des parts importantes sur le marché de l’armement, des hydrocarbures et du nucléaire, dans une région où les opportunités sont nombreuses. Maintenant, c’est à l’aune de ces ambitions, que nous devons comprendre l’état de ses relations avec le Hamas et Israël avant les attaques du 7 octobre, avant de pouvoir en analyser la réaction.
Une politique d’équilibre avec les protagonistes avant les attaques du 7 octobre
La Russie n’a pas toujours entretenu de bonnes relations avec Israël. Même si, durant les premières années de son existence, l’État hébreu a bénéficié du soutien de l’URSS qui voyait en ce jeune État un allié socialiste, embryon de diffusion de la révolution dans la région, assez rapidement le positionnement de Moscou va changer[5]. En effet, rompant avec l’esprit initial socialiste qui régnait dans les kibboutz, c’est surtout vers l’Occident et les États-Unis qu’Israël se tourne pour bâtir sa puissance régionale. Et de fait, le soutien de l’Union soviétique privilégie alors davantage ceux qui vont devenir les opposants d’Israël dans la région, c’est-à-dire le monde arabe où nombre de régimes deviennent ses clients, comme l’Égypte de Nasser, mais surtout la Syrie de la dynastie Assad. À partir de la guerre de 1967, l’Union soviétique renforce son soutien au monde arabe, et rompt toute relation diplomatique avec Israël. Il faut attendre octobre 1991, après vingt-quatre années de rupture, et à quelques mois de la chute de l’URSS, pour que Mikhaïl Gorbatchev rétablisse les liens entre les deux pays[6], permettant ainsi l’immigration de nombreux juifs de Russie en Israël. Entre 1989 et 2002, on estime que près d’un million d’entre eux s’installent en Israël, et constituent au début des années 2020 environ 20 % de la population du pays. Le poids de cette communauté juive ex-soviétique et russophone en Israël est notable, car ils sont nombreux à avoir accédé à des postes gouvernementaux importants, à l’instar d’Avigdor Liberman, qui occupa différents postes ministériels. À la suite de l’élection de Vladimir Poutine à la présidence russe en mai 2000, les relations entre Israël et la Russie sont caractérisées par des fortes affinités, mais aussi d’importantes divergences en raison de la proximité que la Russie entretient avec des pays ennemis d’Israël au Moyen-Orient, comme l’Iran et la Syrie. Toutefois, malgré des relations bilatérales compliquées, les liens personnels entre Poutine et Netanyahu étaient très bons, les deux hommes ayant le même tempérament politique. Cela a sans doute contribué au fait qu’Israël a adopté une attitude globalement neutre dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, malgré les demandes occidentales de participer aux sanctions contre Moscou[7].
Contrastant avec les relations russo-israéliennes compliquées, les liens entre Moscou et la cause palestinienne ont toujours été bien meilleurs. Depuis la guerre froide, où Israël s’était rangé dans le camp occidental, nombre de pays arabes, dont l’OLP, avaient choisi la coopération avec Moscou. D’autant plus que dans la région, certains États alliés à la cause palestinienne, comme la Syrie ou l’Iran, étaient parallèlement en bons termes avec l’Union soviétique, puis la Russie. Par contre, les relations entre la Russie et l’organisation du Hamas n’ont pas toujours été au beau fixe[8]. Entre 1987 et 2005, son arrivée au pouvoir dans la bande de Gaza, le Hamas a été l’objet de critiques virulentes de la part de la Russie, accusant des méthodes violentes et inacceptables, comme les attentats suicides. Toutefois, à partir de 2005, les leaders du mouvement islamiste palestinien gagnent l’estime de Moscou, qui les reçoit chez elle de façon officielle, alors que l’Occident les ostracise sur une liste des organisations terroristes infréquentables[9]. Cela étant, les relations se détériorent quelque peu, quand dans la guerre en Syrie, le Hamas et Moscou se sont trouvés dans des camps opposés : le Hamas soutenant les rebelles opposants au régime de Damas, Moscou soutenant le pouvoir de Bachar al-Assad. Depuis, une décade meurtrière d’échec révolutionnaire, le Hamas a accepté l’offre de Moscou de renouer des relations avec le régime syrien[10].
Ainsi, à la veille des attaques du 7 octobre, la Russie entretenait des relations somme toute satisfaisantes avec Israël, grâce notamment à une entente personnelle entre Poutine et Netanyahou[11], tout en soignant des liens avec le Hamas, dont elle reconnaît le pouvoir local et dont elle choisit d’ignorer la nature terroriste. Depuis le 7 octobre, calculant froidement les risques et opportunités générés par la nouvelle confrontation, la balance russe penche plutôt du côté palestinien, mais pour une raison qui dépasse la question palestinienne elle-même.
Les risques et opportunités pour la Russie après les attaques du 7 octobre
De façon froidement pragmatique, les intérêts des uns et des autres viennent brouiller et complexifier les prises de position des États étrangers. Pour la Russie, ces intérêts sont liés à sa vision de l’ordre régional au Moyen Orient, mais aussi à ses différends avec l’Occident, plus particulièrement depuis l’invasion de l’Ukraine dans le cadre de ce qu’elle appelle « une opération militaire spéciale de dénazification ». Aussi, cette nouvelle flambée de violence a-t-elle été positive pour la Russie, dans la mesure, où elle lui a permis d’en tirer profit pour différents dossiers.
En tout premier lieu, les analystes y ont vu une aubaine pour détourner l’attention internationale de l’Ukraine, et ainsi d’en affaiblir les soutiens[12]. En effet, alors que le conflit s’installe dans la durée, il devient soudainement intéressant pour la Russie que les regards du monde, en tout cas de l’Occident, ne soient plus braqués sur ses agissements guerriers en Ukraine. Le principe « loin des yeux, loin du cœur » opérant aussi en politique internationale, ce détournement de l’attention pâtit au soutien des forces ukrainiennes. D’autant plus que, en Europe comme aux États-Unis, commence à poindre une certaine fatigue quant au soutien à Kiev, y compris parmi les plus farouches opposants à l’agression russe en Ukraine. Au moment où certaines chancelleries remettent à l’ordre du jour la tenue de pourparlers et négociations de paix, l’actualité moyen-orientale exerce une pression supplémentaire pour une sortie négociée du conflit.
De ce fait, la première réaction de Moscou fut de jeter toute la responsabilité de cette nouvelle flambée de violence sur les États-Unis et sur leur politique au Moyen Orient[13]. Pour Moscou, si le conflit dure depuis si longtemps, c’est principalement parce que les États-Unis attisent les tensions en cherchant à satisfaire leurs intérêts propres et ceux d’Israël avant tout. En d’autres termes, vu de Moscou, l’idée est de mettre Washington face à ses responsabilités et d’embarrasser le plus possible l’administration américaine
Cette accusation russe d’une Amérique excessivement inféodée à la politique israélienne a été confirmée par la manière dont Washington s’est positionné après le 7 octobre. Outre les déclarations de solidarité avec Israël et les nombreuses visites d’officiels américains en Israël, les États-Unis ont aussi et surtout apporté une aide militaire immédiate à l’État hébreu[14]. En effet, deux porte-avions ont été déployés par les États-Unis dans la proximité de Gaza. D’aucuns affirment, mais l’information est difficile à vérifier, que certaines armes américaines qui s’apprêtaient à être livrées en Ukraine ont été redirigées vers Israël[15]. Voilà des faits, sinon une posture, qui arrangent bien Moscou. Cette guerre qui s’éternise en Ukraine, coûte cher aux contribuables occidentaux, et détourner l’attention sur Israël permettrait à Moscou de profiter de cette lassitude sur le terrain ukrainien. Cet espoir russe préexistait au contexte du 7 octobre, car la fatigue était déjà palpable[16]. Sur le front, même si les médias occidentaux parlent de la contre-offensive ukrainienne, en réalité elle n’avance pas beaucoup face à la Russie qui a des moyens inépuisables, et continue d’occuper 20 % du territoire ukrainien sans nulle intention d’y renoncer.
À une échelle plus globale, la guerre entre Israël et Hamas redivise le monde dans une nouvelle polarisation entre Est et Ouest, entre Nord et Sud, et la Russie y voit l’opportunité de se positionner du côté d’un Orient et d’un Sud Global, qui rebat les cartes entre forces émergentes et forces déclinantes[17]. Le rejet d’un Occident dominant et opprimant sur un Sud dominé et opprimé participe d’un élan du Sud que nous avons peine à considérer et mesurer en Occident, mais dont Poutine veut tirer profit pour la Russie à moyen et long terme. C’est bien pour cette raison que la Russie a critiqué Israël d’être responsable de la relance de la guerre, et a rejoint le camp de la cause palestinienne.
Enfin, bien que la guerre n’ait aucun fondement religieux, une bonne partie des soutiens aux Palestiniens relèvent d’une certaine solidarité islamique. Lieu saint pour les musulmans, Jérusalem et sa mosquée Al Aqsa constituent des symboles identitaires forts, bien au-delà des frontières de la Palestine occupée. À ce titre, les manifestations propalestiniennes dans plusieurs pays du monde arabo-musulman ont largement mobilisé sur le ressort sensible de l’appartenance religieuse. Or, pour la Russie, cette référence islamique n’est pas sans intérêt, puisque, entre le Caucase russe, le Tatarstan, le Bachkortostan et autres régions autonomes en Sibérie, ce ne sont pas moins de 20 % des citoyens de la Fédération de Russie qui sont musulmans. Non seulement elle ne peut rester insensible au sort des musulmans en Palestine, mais elle se doit, pour sa propre stabilité de ménager les sensibilités et les solidarités de ses propres citoyens[18]. Ainsi, en s’alliant aux Palestiniens musulmans, la Russie envoie message, à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières, et dans lequel elle s’affirme en puissance solidaire.
Cependant, si au premier regard la Russie semble gagner des leviers d’action intéressants pour se repositionner sur le devant de la scène internationale, elle pourrait déchanter et pâtir d’un conflit prolongé au Moyen Orient.
D’abord, malgré un sentiment assez répandu, l’attention médiatique n’est pas forcément corrélée à l’attention diplomatique et politique, et encore moins militaire. Et l’équation se vérifie pour le défaut d’attention : États-Unis et Europe doivent maintenir l’effort de guerre aux côtés de l’Ukraine, car il y va de leur intérêt premier. Les moyens militaires de l’Amérique sont inépuisables et l’approche des élections aux États-Unis interdit aux candidats de faire preuve de mollesse vis-à-vis de l’expansionnisme russe. Quant à l’Europe, même si son aide militaire peut se tarir, son soutien politique reste ferme et solide, avec l’ouverture du processus d’intégration de l’Ukraine à l’Union Européenne.
Par ailleurs, la Russie pourrait se retrouver dans une zone de turbulences fortes, dans l’éventualité d’une aggravation et d’un débordement du conflit dans la région. En effet, si d’autres forces, ses alliés traditionnels que sont l’Iran, le Hezbollah libanais, voire la Syrie, étaient entraînés dans une guerre, la tournure que prendrait une confrontation régionale pourrait la desservir. En effet, le régime de Bachar al-Assad en Syrie ne tient que par le soutien du Hezbollah, de l’Iran et de la Russie. Or si le Hezbollah se recentre sur la cause palestinienne, y entraînant l’Iran et la Russie sur le terrain ukrainien, le régime syrien pourrait s’en trouver fragilisé.
Enfin, en prenant fait et cause pour le Hamas, auquel la communauté internationale rechigne à accorder un statut d’interlocuteur légitime, la Russie réduit ses possibilités de jouer un jour un rôle de médiation, alors que traditionnellement la force de la diplomatie russe est justement de pouvoir parler à tout le monde[19]. Tout comme la Turquie, sa prise de position pro-Hamas met en péril toute son ambition de diplomatie au service de la paix dans le monde. Or, comme toute autre puissance, la Russie aspire dans ses ambitions d’influence à concilier force de coercition militaire et force de médiation diplomatique.
Conclusion
Contre toute attente, la relance de la guerre entre Israël et le Hamas constitue pour la Russie une bouffée d’air, qui lui délie les mains en Ukraine, tandis que l’attention occidentale se polarise sur le conflit israélo-palestinien. Elle lui permet en parallèle, en rejoignant la cause palestinienne et plus largement celle du Sud émergeant, de continuer son travail de sape et d’influence sur la duplicité et le double-standard des Occidentaux, qui s’émeuvent des morts de civils en Ukraine par l’agresseur russe, mais restent insensibles, dans un silence complice, aux morts de civils palestiniens par l’agresseur israélien.
Malgré son taux d’équipement et sa forte mobilisation, l’armée israélienne est très loin de pouvoir désarmer et de détruire le Hamas comme elle prétend vouloir le faire. Malheureusement, cela n’augure rien de bon ni pour la situation humanitaire, ni pour la durée du conflit qui pourrait s’envenimer dans le temps. Des semaines ou des mois, qui accordent un répit précieux à la Russie en Ukraine à court terme mais qui nous font perdre à tous un peu plus de notre humanité chaque jour.
Notes :
[1] Alain Gresh, « Pourquoi la Russie intervient-elle en Syrie ? », Orient XXI, 5 décembre 2016. URL : https://orientxxi.info/va-comprendre/pourquoi-la-russie-intervient-elle-en-syrie,1302
[2] Nandan Unnikrishnan and Uma Purushothaman, “Russia in Middle East: Playing the Long Game?” India Quarterly: A Journal of International Affairs, Volume 73, Issue 2, 12 juin 2017, URL: https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0974928417700788
[3] D’ailleurs, un des objectifs de l’interventionnisme russe en Syrie était précisément que les combattants radicaux de Russie, dans le Caucase notamment, se rendent sur le théâtre moyen oriental, un travail qui a été facilité par le laxisme russe sur les voyages des combattants depuis la Russie vers le Moyen Orient.
[4] Dimitri Trnin, “Russia in the middle East: Moscow’s objectives, priorities, and policy drivers”, in Task force on U.S. policy toward Russia, Ukraine, and Eurasia, Carnegie Endowment for International Peace, 2016, URL : https://carnegieendowment.org/files/03-25-16_Trenin_Middle_East_Moscow_clean.pdf
[5] Gabriel Gorodetsky, “Why Moscow championed the creation of Israel”, Le Monde Diplomatique, Février 2016, URL : https://mondediplo.com/2016/02/11sovietisrael
[6] Galia Golan, “Soviet Middle East policy under Gorbachev”, RAND Corporation, Joint note soviet Series, 1990, URL : https://www.rand.org/pubs/joint_notes-soviet/JNS02.html
[7] Lorsque la guerre éclate en Ukraine, c’est Naftali Bennett qui est Premier ministre dans le cadre d’une coalition assez baroque, qui d’ailleurs ne durera pas longtemps. Ses prises de position sont pro-ukrainiennes, mais de fait, ne se traduisent officiellement par aucunes mesures anti-suisses (sanctions, livraison d’armes à Kiev…). Il est même un temps médiateur entre les belligérants. Le retour de Netanyahou aux affaires permet, à l’évidence, de rehausser le niveau de la relation bilatérale grâce à une « l’alchimie » particulière entre Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou.
[8] Bat Chen Druyan Feldman and Arkady Mil-Man, “Russia’s New World Order” and the Israel-Hamas War”, INSS insight, No. 1801, 18 décembre 2023, URL : https://www.inss.org.il/wp-content/uploads/2023/12/No.-1801.pdf
[9] Jonathan M. Winer, “Essential questions about the Russia-Hamas link: The evidence and its implications”, Middle East Institute, 28 novembre 2023, URL : https://www.mei.edu/publications/essential-questions-about-russia-hamas-link-evidence-and-its-implications
[10] Belga, “Syrie : après plus de dix ans, le Hamas rencontre Bachar al-Assad”, RTBF, 19 octobre 2022, URL : https://www.rtbf.be/article/syrie-apres-plus-de-dix-ans-le-hamas-rencontre-bachar-al-assad-11088524
[11] Milàn Czerny, Israel and Russia: The End of a Friendship? Carnigie Politika, Carnegie Endowment for International Peace, 21 novembre 2023, URL : https://carnegieendowment.org/politika/91073
[12] Jamie Dettmer and Christian Oliver, “Hamas’ gift to Vladimir Putin”, Politico, 23 octobre 2023, URL : https://www.politico.eu/article/hamas-gift-russia-vladimir-putin-international-crises-russia-israel-palestine/
[13] Laura Hülsemann, “Putin blames US for Israel-Hamas Conflict”, Politico, 1à octobre 2023, URL : https://www.politico.eu/article/vladimir-putin-russia-blames-us-over-isreal-hamas-conflict/
[14] « Les États-Unis soutien indéfectible d’Israël », L’Humanité, 23 novembre 2023, URL : https://www.humanite.fr/en-debat/debat-israel-gaza/les-etats-unis-soutien-indefectible-disrael s://www.humanite.fr/en-debat/debat-israel-gaza/les-etats-unis-soutien-indefectible-disrael
[15] Lara Jakes and Eric Schmitt, “Three Weapons That Israel and Ukraine Both Need From the U.S.”, The New York Times, 22 octobre 2023, URL : https://www.nytimes.com/2023/10/22/us/politics/israel-ukraine-weapons.html
[16] Maxime Birken avec AFP, « Guerre en Ukraine : Zelensky face au risque de délitement de l’aide et du soutien occidental à l’Ukraine », Huffingtonpost, 5 octobre 2023, URL : https://www.huffingtonpost.fr/international/article/guerre-en-ukraine-zelensky-face-au-risque-de-delitement-de-l-aide-et-du-soutien-occidental-a-l-ukraine_224003.html
[17] « Israël-Hamas : la colère du Sud global », Editorial, Le Monde, 20 octobre 2023, URL : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/20/israel-hamas-la-colere-du-sud-global_6195578_3232.html
[18] Steven Stalinsky, “As Hamas Visits Its ‘Closest Friend’ Moscow, Questions Surround Russia’s Knowledge Of, Involvement In October 7 Hamas Attack: A Review Of Russia-Hamas Ties and Strategic Relationship”, Russia, Palestinian Authority, Inquiry & Analysis Series No. 1723, MEMRI TV, 8 novembre 2023, URL : https://www.memri.org/reports/hamas-visits-its-closest-friend-moscow-questions-surround-russias-knowledge-involvement
[19] Pourtant, la Russie joue un rôle de médiation depuis des années au niveau intra-palestinien. Elle a accueilli à plusieurs reprises des négociations entre les factions palestiniennes à Moscou au sein du prestigieux Institut d’Orientalisme de l’Académie des Sciences, afin de tenter de forger un consensus avec en ligne de mire les pourparlers de paix israélo-palestiniens. Elle est la seule à pouvoir discuter avec toutes ces factions, djihad islamique inclus, car les autres membres du quartet international en considèrent certaines comme terroristes.