Depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), le Liban peine à se départir du statut d’« un État faible faiblement connecté à une société civile faible ».
Une formule qui, bien qu’employée par Steven Holmes pour qualifier les systèmes politiques « post-totalitaires » des ex-pays communistes[1], peut parfaitement correspondre à la situation libanaise d’après-guerre, même si Beyrouth subissait une satellisation par Damas – puis par Téhéran – au moment où la chute du Mur se produisait ailleurs.
La sortie du Liban de l’inertie délétère dans laquelle le maintenait, durant les deux dernières décennies, une gouvernance confessionnelle sclérosée sous emprise iranienne – entraînant à la fois le dysfonctionnement de l’État et l’empêchement de la société civile – s’entrevoit avec l’élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République le 9 janvier 2025, après plus de deux ans de vacance du poste. Une séquence prolongée par la formation le 8 février d’un « gouvernement de réforme et de salut » dirigé par Nawaf Salam.
Rayan Haddad
Rayan Haddad est docteur en science politique (relations internationales) de Sciences Po Paris.
Il est membre du Cercle des chercheurs sur le Moyen-Orient et de l’Association française de Science Politique et chercheur associé au CAREP Paris.
Analyste politique, spécialiste des relations internationales et du Moyen-Orient, il est l’auteur de plusieurs publications et notamment de l’ouvrage Regards libanais sur la turbulence du monde : Kosovo, 11-Septembre, Afghanistan, Irak (L’Harmattan, 2018).
Cette ouverture des barrières est certes tributaire des renversements géopolitiques qui reconfigurent le Levant depuis le 7 octobre 2023. Il n’en reste pas moins qu’elle offre la possibilité d’un redressement des institutions étatiques et, aux porteurs de nouveaux imaginaires au Liban, l’espoir fragile d’une reprise en main de leurs destinées.
Une élection sous le signe de l’affaiblissement de l’« axe de la résistance »
L’investiture présidentielle du commandant en chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun, intervient dans un contexte marqué par l’affaiblissement militaire du Hezbollah.
Depuis le 17 septembre 2024, Israël a intensifié ses frappes contre le « parti de Dieu », en réponse à son engagement en soutien au Hamas à Gaza. Le Hezbollah s’était lancé dans ce conflit le 8 octobre 2023, sans l’aval des autorités libanaises, croyant à tort pouvoir le maintenir à basse intensité.
Cette investiture survient également à la faveur de la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie le 8 décembre 2024. Ce séisme géopolitique aux conséquences encore imprévisibles a d’ores et déjà entravé l’acheminement des armes iraniennes vers le Hezbollah, et l’a privé d’un allié clé au sein de l’« axe de la résistance » mené par l’Iran.
Face à ces bouleversements stratégiques majeurs, le Hezbollah, qui disposait jusqu’alors d’une position dominante au Liban, était conscient qu’il n’était plus en mesure de favoriser la candidature de son allié Sleiman Frangié, chef du mouvement Marada.
Il ne pouvait pas non plus bloquer l’élection présidentielle, comme il le faisait depuis plus de deux ans, d’autant qu’il avait désormais besoin d’une figure à la tête de l’État libanais capable de rassurer les bailleurs de fonds internationaux qui seraient disposés à financer la reconstruction des infrastructures et des habitations détruites par l’armée israélienne dans les régions à majorité chiite, et dont les besoins de financement sont estimés à environ 11 milliards de dollars par la Banque mondiale[2]. Cet impératif était d’autant plus pressant que le Hezbollah savait ne pouvoir compter sur l’aide de l’Iran, empêtré dans une récession économique.
Fort de ses alliés au Parlement, le Hezbollah aurait pu théoriquement empêcher l’élection de Aoun à la magistrature suprême. Son consentement final à l’élection d’un candidat bénéficiant du soutien notoire des États-Unis[3], de la France[4] et de l’Arabie saoudite – pays où il effectuera sa première visite à l’étranger[5] – s’explique surtout par sa volonté d’anticiper le retour imminent de Donald Trump à la Maison Blanche. Le Hezbollah cherchait ainsi à prévenir le risque de voir Washington favoriser l’élection d’un président libanais ouvertement hostile à l’influence iranienne, à l’instar de Samir Geagea (leader des Forces libanaises, parti de la droite chrétienne).
L’élection de Aoun s’inscrit aussi dans le contexte de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, entré en vigueur le 27 novembre 2024. Cet accord intervient alors que l’armée libanaise – qui est perçue par les États-Unis comme un rempart contre le Hezbollah et qui s’est vu octroyer un soutien américain à hauteur de 3 milliards de dollars depuis 2006[6] – joue un rôle pivot dans la stabilisation du « pays du Cèdre ».
Fondé sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité, cet accord – toujours fragile – prévoit le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani et le déploiement de l’armée libanaise au Sud-Liban aux côtés de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
Parallèlement, les forces israéliennes doivent procéder à un retrait graduel des parties méridionales du Liban tout en obtenant des garanties officieuses des États-Unis, les autorisant à intervenir au Liban en cas de violation de l’accord. Le mécanisme de supervision du cessez-le-feu est présidé par les États-Unis, eux-mêmes secondés par la France. L’armée libanaise est autorisée à démanteler les infrastructures militaires non étatiques au Sud-Liban et à empêcher le réapprovisionnement en armes du Hezbollah sur l’ensemble du territoire national.
Plus largement, l’élection de Aoun peut être perçue comme la première étape d’un processus de longue haleine de réhabilitation de l’État libanais, sous les auspices des pays occidentaux et du Golfe, alors que sa souveraineté avait été confisquée pendant des décennies, tour à tour, par l’hégémonie de la Syrie puis par celle de l’Iran.
Les déclarations du chef de l’État le 23 février devant une délégation iranienne de haut rang – comprenant le président du Parlement Mohammed Bagher Ghalibaf, le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi et le commandant adjoint du Corps des gardiens de la révolution islamique Ali Fadavi – marquent un tournant à cet égard. Aoun a affirmé, en substance, à cette délégation qui était présente à Beyrouth pour assister aux funérailles du chef historique du Hezbollah, Hassan Nasrallah, que « le Liban est épuisé par les guerres des autres sur son territoire » et qu’« aucun pays ne devrait s’ingérer dans les affaires internes d’un autre[7] ».
Lorsque l’on sait que l’ascension du Hezbollah avait été favorisée par Téhéran et Damas dès 1982, dans un contexte de désintégration de l’État libanais, de montée en puissance de l’ordre milicien et d’invasion israélienne du Liban[8], il est particulièrement significatif que le président libanais nouvellement élu se soit engagé à garantir le monopole des armes par l’État. L’armée devient ainsi la seule entité habilitée à protéger les frontières du pays.
Cette nouvelle ère en devenir contraste avec la période où les Forces Armées Libanaises devaient jouer des coudes pour ne pas laisser le Hezbollah s’approprier le récit de la défense du territoire national, non seulement face à Israël, mais aussi face aux poches jihadistes dans le nord-est du Liban, en l’occurrence peu de temps après la nomination de Joseph Aoun à la tête du commandement de l’institution militaire en 2017[9].
Désormais, l’armée libanaise renforce son contrôle sur les points de passage à la frontière syrienne, en coordination avec les nouvelles autorités à Damas, après avoir repris en main le contrôle des infrastructures portuaires et aéroportuaires, empêchant ainsi leur utilisation à des fins de contrebande par le Hezbollah. En agissant de la sorte, l’armée satisfait l’une des conditions posées par le Fonds monétaire international (FMI) pour débloquer les aides internationales dont le Liban a désespérément besoin. Ces aides sont en effet cruciales pour permettre au pays de surmonter l’une des crises économiques les plus sévères à l’échelle mondiale, et qui le frappe depuis 2019.
Même si l’on sait, depuis Bertolt Brecht, que l’homme providentiel n’existe pas, Joseph Aoun, qui dispose d’un mandat de six ans, ne manque pas d’atouts pour répondre aux préoccupations régaliennes de la population : la jouissance d’un pouvoir politique conséquent, en dépit de la réduction des prérogatives du chef de l’État prévue par les accords de Taëf de 1989 ; un fort consensus international et régional autour de son action ; son expérience à la tête de l’une des institutions libanaises les plus dignes de confiance ; le fait qu’il soit resté à l’écart des scandales de corruption et des pratiques mafieuses qui éclaboussent l’oligarchie politico-financière libanaise[10] ; et, bien entendu, le couple exécutif qu’il forme avec le nouveau Premier ministre réformiste Nawaf Salam, et qui témoigne d’un renouvellement salutaire de la vie politique libanaise.
Prévalence du principe d’efficacité sur les intrigues partisanes et sectaires
La désignation de l’ancien président de la Cour internationale de justice au poste de Premier ministre s’est faite sans l’assentiment préalable du « tandem chiite » Amal-Hezbollah qui préférait la reconduction du magnat Najib Mikati.
Elle s’inscrit dans la continuité de la dynamique de changement initiée par l’élection présidentielle et concrétise une revendication portée par les hérauts de la révolte populaire enclenchée le 17 octobre 2019. Ce mouvement protestait contre la classe politique dirigeante, accusée d’incurie et de gabegie, et dont la survie avait été assurée in fine par la couverture du « parti de Dieu »[11].
Composé de vingt-quatre membres, parmi lesquels certains jouissent d’une renommée internationale, le cabinet ministériel formé par Nawaf Salam est incontestablement le plus prometteur que le Liban ait connu depuis des décennies. Cependant, il ne rejoint pas parfaitement les attentes des réformateurs libanais.
Il résulte plutôt d’un savant dosage entre, d’une part, la nécessité de ne pas esseuler le « duo chiite » – dont l’une des composantes est toujours lourdement armée – ainsi que d’autres partis traditionnels, afin de ne pas les enfermer dans un rôle d’obstruction et d’obtenir la confiance du Parlement ; et, d’autre part, l’exigence d’assurer une cohérence d’action doublée d’une expertise technocratique.
Cette approche vise notamment à lancer le train des réformes structurelles, avec en priorité la restructuration du secteur financier – qui pourrait déplaire au lobby bancaire. Ces réformes sont indispensables au déblocage par le FMI d’un prêt de 3 milliards de dollars sur quatre ans. Il s’agit là d’une condition préalable à l’obtention d’autres aides internationales.
Les combinazioni partisanes et le respect de l’équilibre confessionnel dans la répartition des ministères ne sont pas révolus, mais ces intrigues se trouvent désormais subordonnées aux critères de compétence et de cohésion dans le choix des ministres, dont l’action devrait être guidée par le respect du principe de la solidarité gouvernementale et le souci d’efficacité, avec pour objectif d’apporter des solutions concrètes aux problèmes quotidiens des citoyens. Cela suppose de prime abord la réhabilitation de l’administration publique, après des décennies de gouvernance dysfonctionnelle où régnaient la cacophonie et l’immobilisme.
Concrètement, Salam a sauvé l’essentiel en déniant aux forces politiques toute possibilité de recourir au « tiers de blocage[12] » ; en brisant la prétention du tandem Amal-Hezbollah à monopoliser la représentation chiite au sein du cabinet – le privant ainsi de la possibilité de paralyser le gouvernement ou de le faire tomber par le retrait des ministres chiites sous prétexte d’un supposé manquement aux principes de la démocratie consensuelle – ; et en excluant le terme de « résistance » de la déclaration de politique générale du nouveau gouvernement déclinée devant le Parlement.
En revanche, cette déclaration souligne explicitement que « l’État est entièrement responsable de la défense de son territoire », tout en mentionnant la mise en œuvre de la résolution 1701 et « des autres résolutions relatives au Liban » dans une allusion à peine voilée à la résolution 1559 du Conseil de sécurité qui exige la dissolution et le désarmement des milices présentes sur le sol libanais[13].
Parmi les dossiers prioritaires du nouveau gouvernement figurent également l’édification d’un État de droit et le renforcement de l’indépendance de la justice. Cet engagement prend tout son sens à l’heure où se poursuit l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020. Il laisse présager de nombreuses résistances de la part de ceux qui tiraient parti d’une République dévoyée en raison de leur implication dans des affaires politiques et financières douteuses.
Non moins importante est la promesse du chef de gouvernement d’assurer la neutralité de l’État et sa transparence dans l’organisation des prochaines échéances électorales, dans un pays où les découpages électoraux adoptés ces dernières décennies ont souvent servi les intérêts des forces politiques dominantes.
Le cabinet Salam a, en principe, une durée de vie relativement courte puisque son mandat devrait s’achever en mai 2026, date des prochaines élections législatives. Cependant, il aspire à être plus qu’un simple gouvernement de transition, comme en atteste une feuille de route ambitieuse et l’intention exprimée par son chef de créer un comité national chargé d’étudier et de proposer les mesures appropriées pour abolir le confessionnalisme politique (en vertu de l’article 95 de la Constitution).
Cette démarche s’inscrit en totale adéquation avec les écrits de Salam, en rupture avec la gouvernance confessionnelle, et ses appels à « revisiter Taëf[14] ». Elle offre ainsi la possibilité d’entrevoir un avenir dans lequel une telle gouvernance ne serait pas l’horizon indépassable du Liban. Charge ensuite aux citoyens avides de changement de saisir l’occasion opportune ou de maîtriser l’art de la « capture des occurrences[15] » (que les Grecs nommaient le kairos), notamment lors des prochains scrutins électoraux, afin de favoriser l’avènement d’une ère refondatrice.
Du danger des répercussions régionales négatives
« Les exemples foisonnent pour souligner la nature régionale et internationale d’un phénomène [la crise du pluralisme] qu’une anthropologie trop culturaliste avait trop vite présenté comme endogène. Ils suggèrent l’incertitude et la fragilité des solutions exclusivement constitutionnelles et nationales ; ils illustrent comment, inscrits dans une temporalité internationale, ces processus de fragmentation deviennent de véritables objets d’une régulation transnationale[16]. »
Le nouveau pouvoir exécutif libanais devra naviguer en eaux troubles dans un contexte international et régional plus incertain que jamais. Une première évidence s’impose : le Liban a besoin d’une Syrie stable pour se redresser. S’il s’agit tout d’abord d’une question de sécurité humaine, l’équilibre social, politique et économique du grand voisin relève aussi d’une exigence géopolitique. Au lieu de quoi, la tentation sera forte pour le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran – vraisemblablement aux aguets – de chercher à reprendre pied au Levant après la débâcle qu’a constitué pour lui la chute du régime de Bachar al-Assad.
Il convient de dire ici qu’Israël, de par ses politiques expansionnistes en Palestine, en Syrie et, dans une moindre mesure, au Liban, offre, par un étrange paradoxe, à l’Iran et ses affidés une opportunité – même limitée – de rebond, en ce qu’il leur donne l’occasion d’instrumentaliser la colère et le ressentiment éprouvés envers l’État hébreu au Levant, alors qu’Israël désire ardemment repousser l’expansion iranienne en Méditerranée orientale.
S’agissant spécifiquement du Liban, l’annonce par Israël de son intention de maintenir ses troupes « indéfiniment » sur cinq collines stratégiques le long de la frontière – alors qu’elles étaient censées avoir achevé leur retrait du Sud-Liban le 18 février, conformément à l’accord de trêve conclu fin novembre – semble obéir à des considérations plus politiques que sécuritaires.
Il s’agirait probablement de forcer la main du Liban officiel pour qu’il adopte une logique de marchandage – qui aurait les faveurs de l’administration Trump – où il devrait s’engager dans la voie d’une normalisation diplomatique afin de récupérer ces territoires. Or, une telle stratégie ne peut qu’affaiblir la position des autorités libanaises – qui se bornent de leur côté à réclamer le retour à l’accord d’armistice de 1949 et à réaffirmer leur attachement aux résolutions prises au sommet arabe de Beyrouth de 2002 –, ne serait-ce que parce qu’elle complique le traitement de la question du désarmement du Hezbollah, qui est pourtant l’une des revendications phares d’Israël.
L’exécutif libanais risque de se trouver dans une position inextricable, d’autant plus que le Hezbollah, soucieux de démontrer que sa capacité de mobilisation reste intacte –comme ce fut le cas à l’occasion des funérailles de Hassan Nasrallah[17] – sans pour autant pouvoir occulter que sa capacité de rétribution est fortement atteinte, cherchera sans doute à conjurer le risque d’un « désenchantement chiite » en canalisant la colère des habitants de ses fiefs, détruits par les bombardements israéliens, contre le pouvoir étatique dans l’hypothèse où le processus de reconstruction tarderait à se mettre en mouvement.
Le tableau risque de se compliquer encore avec les divisions internes qui minent visiblement le Hezbollah, notamment en raison des contradictions entre son aile politique, plutôt tournée vers le pragmatisme, et son aile sécuritaire au sein de laquelle se manifeste une insatisfaction quant aux termes du cessez-le-feu, avec les risques de débordements incontrôlables qui peuvent s’ensuivre.
Ces dissensions, qui reflèteraient également des divergences de fond au sein même du régime iranien et de son appareil sécuritaire[18], pourraient s’exacerber en cas d’échec de la « diplomatie du deal » que le président américain Donald Trump souhaite pratiquer avec l’Iran concernant son programme nucléaire. Un tel échec augmenterait mécaniquement le risque d’escalade entre Israël et l’Iran, avec les conséquences désastreuses que cela pourrait entraîner pour le Liban.
Beyrouth, qui « mérite de retrouver son rôle et sa splendeur » selon les mots du Premier ministre réformateur[19], saura-t-elle être un point lumineux au milieu de cette volatilité régionale ? Quoi qu’il en soit, cette situation précaire donne peut-être le mieux la mesure de la tâche herculéenne qui attend l’exécutif libanais pour enrayer la chute du « pays du Cèdre » de Charybde en Scylla et l’engager sur le chemin du redressement et de la stabilité.
Pour y parvenir, le tandem Aoun-Salam aura besoin de rallier à sa cause une vaste coalition des bonnes volontés internationales. Dans un Zeitgeist[20] empreint d’une logique transactionnelle, il pourrait plaider que la réussite d’un tel dessein dépasse l’intérêt strictement local car, comme le dit si bien Jean-Marie Guéhenno : « Le Liban n’est pas ce pays perdu quelque part sur la carte du Proche-Orient. Il est désormais en chacun de nous[21]. »
Notes :
[1] Formule citée par Pierre HASSNER dans « De la crise d’une discipline à celle d’une époque », in Marie-Claude SMOUTS (dir.), Les nouvelles relations internationales : pratiques et théories, Paris : Presses de Sciences Po, 1998, p. 388. Voir Steven HOLMES, « Cultural Legacies or State Collapse. Probing the Postcommunist Dilemma », in Michael MANDELBAUM (dir.), Postcommunism. Four Perspectives, New York : Council on Foreign Relations, 1996, p. 22-76.
[2] Voir le communiqué de la Banque mondiale en date du 7 mars 2025 : bit.ly/3XGy4oo
[3] Voir Intelligence Online, « Les États-Unis misent sur le général Joseph Aoun pour préserver leur influence au Liban », 28 juillet 2023. bit.ly/4hSWQJK
[4] Voir l’entretien accordé par le président Macron au quotidien libanais L’Orient-Le Jour à la veille de son voyage au Liban le 17 janvier 2025. bit.ly/4ipo4rx
[5] Voir Mounir RABIH, « Aoun en Arabie saoudite : un premier pas pour remettre le Liban sur la bonne voie », L’Orient-Le Jour, 2 mars 2025. bit.ly/4h3VMSv
[6] Dans un entretien accordé au quotidien saoudien Asharq al-Awsat le 28 février 2025, le président Aoun a indiqué que « l’armée reçoit 90 % de son aide financière, de formation et d’équipement des États-Unis », tout en précisant que l’administration Trump poursuivait cette aide. bit.ly/4i1GY86
[7] Voir le compte rendu de L’Orient-Le Jour à ce sujet : bit.ly/41ERpJi
[8] Voir Rayan HADDAD, « Le Hezbollah : fleuron de l’influence iranienne au sort incertain », Moyen-Orient, n°65, janvier-mars 2025, p. 46-51.
[9] Voir Rayan HADDAD, « Lebanon: A spillover to be? », in Orient: German Journal for Politics, Economics and Culture of the Middle East, n°IV/2017, p. 31-39. bit.ly/3wtSNiA
[10] Voir le documentaire « Casse du siècle au Liban » de Miyuki DROZ ARAMAKI, Sylvain LEPETIT et Sébastien SÉGA, diffusé par Arte le 18 juin 2024.
[11] Voir Rayan HADDAD, « La révolte libanaise : arc tendu vers un horizon post-identitaire », Diplomatie, n°104, juin-juillet 2020, p. 23-27. bit.ly/3ikihFk
[12] L’article 69 de la Constitution stipule que le gouvernement est démissionnaire en cas de départ de plus du « tiers de ses membres ».
[13] Voir Yara ABI AKL, « Gouvernement Salam : comment la déclaration ministérielle a été adoptée », L’Orient-Le Jour, 18 février 2025. bit.ly/3Xg2fTf
[14] Voir notamment Nawaf SALAM, Le Liban d’hier à demain, Arles : Actes Sud / Sindbad, 2021 ; Idem, « Taef Revisited », in Theodor HANF, Nawaf SALAM (dir.), Lebanon in Limbo. Postwar Society and State in an Uncertain Regional Environment, Nomos Verlagsgesellschaft, 2003.
[15] Voir Vladimir JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien, Paris : éditions du Seuil, 1981.
[16] Bertrand BADIE, « La société plurielle entre mythes et réalités. Un essai d’identification politique de situations pluralistes », in Javier SANTISO (dir.), À la recherche de la démocratie. Mélanges offerts à Guy Hermet, Paris : Karthala, 2002, p. 66.
[17] Voir Hélène SALLON, « À Beyrouth, le Hezbollah fait ses adieux à Hassan Nasrallah », Le Monde, 24 février 2025. bit.ly/43fqYLd
[18] Voir Nathir RIDA, « Musayyarat “Hizbullah” tuhi bi-tabayunin bayna jinahihi al-‘ayskari wal siyasi », Asharq al-Awsat, 30 janvier 2025. bit.ly/4hZhecK
[19] Voir ses propos relatés par L’Orient-Le Jour le 2 mars 2025 : bit.ly/3Xposym
[20] Mot allemand signifiant « l’esprit du temps ».
[21] Jean-Marie GUÉHENNO, La fin de la démocratie, Paris : Flammarion, 1993, p. 59.