La Tunisie se trouve au centre d’une complexité migratoire en tant que pays de départ, d’accueil et de transit pour divers flux migratoires. Les relations stratégiques avec l’Europe et l’Union européenne jouent un rôle crucial dans la gouvernance migratoire tunisienne, influençant la mise en place de politiques spécifiques et de collaborations pour réguler les flux migratoires transrégionaux. Cependant, l’émergence de l’extrême droite en Europe pourrait perturber ces dynamiques, influant sur les relations bilatérales, les accords de coopération et la perception des migrants tunisiens en Europe. Parallèlement, la Tunisie doit également faire face aux défis relatifs aux droits humains des migrants subsahariens sur son territoire, incluant le racisme et la discrimination. Enfin, la migration illégale représente une préoccupation persistante, alimentée par divers facteurs socio-économiques et politiques, pour lesquels le gouvernement tunisien met en place des mesures visant à prévenir et à combattre ce phénomène. Hassan Boubakri, professeur de géographie et des études des migrations à l’Université de Sousse en Tunisie, répond à cinq questions choisies sur le sujet.