20/05/2023

Le Moyen-Orient post-américain : comment les États-Unis ont bouleversé les sociétés de la région depuis 2001 ?

Table ronde organisée par le Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (CAREP Paris) :

  • Date : mardi 6 juin 2023
  • Horaire : de 15h à 17h
  • À distance uniquement : en s’inscrivant sur zoom via le bouton « s’inscrire à la visioconférence »
  • Modération : Isabel Ruck (CAREP Paris)

Le Moyen-Orient post-américain : 

Comment les États-Unis ont bouleversé les sociétés de la région depuis 2001 ?

Vingt ans après le 11 septembre 2001, l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan par les États-Unis, les troupes américaines sont finalement acculées à quitter l’Afghanistan. Ce retrait a été interprété dans la presse au mieux comme un aveu d’impuissance, au pire, comme un échec global de la politique américaine au Moyen-Orient et notamment de la “guerre contre le terrorisme ». 

Dans les deux cas, le constat d’échec se révèle paradoxal. La “guerre contre le terrorisme » a en apparence remporté quelques victoires tactiques : le renversement des régimes dits “hostiles” en Afghanistan, en Irak et en Libye ; la paralysie  des économies nationales de l’Iran, de la Corée du Nord et de la Syrie à travers des régimes de sanctions ; les assassinats ciblés d’Oussama Ben Laden et d’Abu Bakr Al-Baghdadi. 

Dès 2008, le journaliste Fareed Zakaria prédisait un déclin géostratégique des États-Unis et évoquait l’émergence d’un monde “post-américain”. L’hypothèse est certes crédible à condition de ne pas tomber dans la généralisation. Car en effet, parler d’un monde “post-américain” ne signifie pas que les États-Unis se soient totalement retirés de la région, ni même que Washington ait perdu toute forme d’influence au Moyen-Orient. Les États-Unis restent une puissance économique et militaire incontournable, dont le soutien demeure vital pour certains pays de la région. 

À rebours du succès ou de l’échec, l’objectif de cette table ronde est d’analyser les transformations socio-économiques, politiques et écologiques profondes que la politique américaine a engendrées dans les sociétés moyen-orientales. Nous nous intéresserons également aux imaginaires politiques qui, jusqu’ici, ont reçu peu d’attention de la part de la communauté scientifique. 

Myriam BENRAAD

Myriam Benraad est politologue, spécialiste du Moyen-Orient et professeure en relations internationales à l’Université internationale Schiller et à l’Institut libre d’étude des relations internationales et des sciences politiques. Parmi ses publications récentes figurent : L’État islamique est-il défait  ? (Paris, CNRS Editions, 2023) ; L’Irak par-delà toutes les guerres. Idées reçues sur un État en transition (Paris, Le Cavalier Bleu, 2023) et Terrorisme : les affres de la vengeance. Aux sources liminaires de la violence (Paris, Le Cavalier Bleu, 2021).

René-Eric DAGORN

René-Éric DAGORN

René-Éric Dagorn est agrégé d’histoire-géographie. Il enseigne à Sciences Po – campus de Reims, et il est professeur en classes préparatoires à Paris. Ses recherches et publications portent sur la géopolitique des États-Unis depuis 2001 et sur les nouvelles questions de géopolitique environnementale. Il a participé (en collaboration avec Guillaume Beaud du CERI-SciencesPo) à The Post-American Middle East: How the World Changed Where the War on Terror Failed (Palgrave Macmillan, 2023, coédité par Laurent Lambert).

Philippe DROZ-VINCENT

Philippe DROZ-VINCENT

Philippe Droz-Vincent est professeur agrégé en science politique et en relations internationales et spécialiste du Moyen-Orient. Ses recherches portent sur le rôle de l’armée et de la sécurité dans les pays du Moyen-Orient (Military Politics of the Contemporary Arab World, Cambridge University Press, 2020), les révolutions arabes, l’autoritarisme, les processus de transition et les régressions autoritaires (« Fighting for a Monopoly on Governance, How the Assad regime ‘won’ the Syrian War and to What Extent », The Middle East Journal, 75(1), Spring 2021 et « The Renewed ‘Struggle for Syria’: From the War ‘in’ Syria to the War ‘over’ Syria », The International Spectator, 55(3), 2020). Il a précédemment publié un ouvrage sur la politique américaine au Moyen-Orient, intitulé : Vertiges de la puissance, le moment américain au Moyen-Orient (La Découverte, 2007).

Alain Gresh

Alain GRESH

Né au Caire, Alain Gresh est titulaire d’un diplôme d’études approfondies de mathématiques et d’une thèse en sciences sociales sur l’Organisation de libération de la Palestine. Il a été rédacteur en chef du Monde diplomatique. Il est directeur des journaux en ligne Orient XXI et Afrique XXI.

Laurent LAMBERT

Laurent Lambert est géographe et professeur assistant à la School of Economics, Administration and Public Policy du Doha Institute for Graduate Studies. Ses recherches se situent à l’intersection de la sécurité de l’eau et de l’énergie, des risques environnementaux et des politiques publiques internationales. Entre 2007 et 2014, il a été chercheur à l’Université d’Oxford (OUSG et Europaeum) et consultant pour plusieurs gouvernements et organisations internationales. Il est le co-éditeur de The Post-American Middle East: How the World Changed Where the War on Terror Failed (Palgrave Macmillan, 2023) et Crisis and Post-Crisis Governance in the Middle East and Africa (Palgrave Macmillan, 2023).

Alexandra DEHOOPSCHEFFER

Alexandra De HOOP SCHEFFER

Alexandra de Hoop Scheffer est politologue, spécialiste de la politique étrangère américaine, des relations transatlantiques et internationales. Elle est Senior Vice-présidente pour les questions géostratégiques du think tank German Marshall Fund of the United States, après avoir dirigé le bureau parisien ces dix dernières années. Avant de rejoindre la GMF, Alexandra de Hoop Scheffer a occupé plusieurs postes de conseil auprès du ministère des Affaires étrangères (Centre d’analyse et de prévision), du ministère de la Défense, de l’OTAN et du département des opérations du maintien de la paix des Nations unis. Elle conseille les grandes entreprises françaises sur les risques géopolitiques pouvant impacter leurs actions et leurs stratégies à long terme. Titulaire d’un doctorat en science politique à Sciences Po Paris et diplômée du Kings College London (War Studies), Alexandra de Hoop Scheffer est l’auteur de l’ouvrage Hamlet en Irak (éditions CNRS, 2007).