Algérie, la nouvelle indépendance

L’histoire de la nouvelle indépendance de l’Algérie s’écrit sous nos yeux, depuis ce 22 février 2019 où des foules de femmes et d’hommes ont exigé dans tout le pays de reprendre en main leur destin. Cette contestation populaire continue depuis de mobiliser les Algériens chaque vendredi, après avoir obtenu la démission du président Bouteflika, en poste depuis vingt ans, et le désaveu d’une élection vidée de sens. Car elle aspire, au-delà de la sanction de tel ou tel dirigeant, à la refonte sur des bases enfin démocratiques du système en place depuis la fin, en 1962, de la domination française.
Au-delà de la contestation : la force politique constructive des mouvements sociaux dans le monde arabe

Par Claire TALON et Salam KAWAKIBI – Dix ans après le début du printemps arabe, alors que des révolutions populaires continuent de mobiliser la rue contre ses dirigeants, la communauté internationale n’a pas changé de posture vis-à-vis des sociétés du Maghreb et du Moyen-Orient : largement méconnues, elles figurent rarement à l’agenda des acteurs politiques français et internationaux et font l’objet d’arrangements politiques qui ne reflètent pas leur rôle réel mais bien les intérêts des maîtres du jeu international.
Déclaration Pompeo : le tour de passe-passe de l’administration Trump sur le dossier israélo-palestinien

Pendant plus de quatre décennies, les États-Unis ont exprimé leur opposition officielle à la politique israélienne de colonisation de la Cisjordanie, qualifiée d’« illégale », puis d’« irrégulière » et enfin « d’obstacle sur le chemin vers la paix ». Cette ligne politique inchangée depuis 1978, a récemment connu un retournement notable, avec la déclaration du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo qui a annoncé, le 18 novembre, que les États-Unis cessaient de reconnaître la validité de l’avis juridique du Département d’État qui considère « l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie » comme « contraire au droit international ».
Derrière l’accord entre le gouvernement Hadi et les séparatistes du Sud : une rivalité continue entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis au Yémen

Un accord prévoyant le partage du pouvoir entre le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi (soutenu par le royaume saoudien et reconnu par la communauté internationale) et le Conseil de transition du Sud (CTS), force séparatiste soutenue par les Émirats arabes unis a été signé à Riyad, le 5 novembre 2019.
États-Unis, Israël et Arabie Saoudite : la dialectique du maître et de l’esclave

Certes, depuis bien longtemps, les États-Unis ne sont plus les seuls maîtres du monde, et a fortiori les autres pays leurs esclaves. Mais la dialectique chère à Hegel pose une question majeure et actuelle : dans la relation qu’entretient Washington avec ses alliés, qui dirige qui ?
De l’hégémonie à la contestation américaine de l’ordre international : la fin d’un leadership ?

Compte rendu de l’intervention de Bertrand Badie lors de la soirée du CAREP Paris : La superpuissance américaine, moteur de la mondialisation, se trouve aujourd’hui paradoxalement dans la position de premier contestataire de l’ordre mondial. Tel est le constat que font Bertrand Badie et Dominique Vidal dans leurs analyses respectives sur l’avenir du leadership américain.
Liban : causes et perspectives de la révolte
Le mouvement de protestation a pris comme un feu de paille, suite à la proposition de Mohammad Choucair, ministre des Télécommunications, de taxer quotidiennement l’usage des messageries électroniques. Dans un pays où l’absence de services publics est criante, la mesure a été fraîchement accueillie et a cristallisé autour d’elle une contestation bien plus large de l’action de la classe politique, exécutif et législatif mélangés, qui se partage le pouvoir par communautés religieuses selon les clauses de l’accord de Taëf, conclu à la fin de la guerre civile, en 1989.
Manifestations en Irak : une nouvelle génération protestataire unie face à la violence d’État
Les manifestations de masse qui ont soulevé la rue irakienne, à Bagdad et dans plusieurs provinces du Sud et du Moyen-Euphrate au début du mois d’octobre 2019, ont été l’objet d’une répression d’une violence sans précédent, qui a fait des dizaines de morts et des milliers de blessés.
Opération militaire turque dans le nord de la Syrie : au-delà des objectifs officiels
L’armée turque a présenté les deux objectifs de son opération de la manière suivante : sécuriser la frontière « en éloignant les éléments terroristes » et établir une zone sécurisée de 460 kilomètres de long et de 30 à 40 kilomètres de large, aux abords de la frontière turco-syrienne à l’est de l’Euphrate. Toutefois, derrière ces objectifs officiels se cachent un ensemble d’autres motifs non déclarés…
Refondation de la scène politique ou crise précoce de la jeune démocratie tunisienne ?
Le premier tour de l’élection présidentielle tunisienne, le 15 septembre, a placé le candidat indépendant Kaïs Saïed en tête, avec 18,40 % des voix exprimées. Il est suivi de Nabil Karoui (15,58 %), puis en troisième position du candidat du mouvement Ennahda Abdelfattah Mourou (12,88 %).