19/05/2020

Interdiction du Hezbollah : le dessous des cartes de la décision allemande

Photo prise lors de la manifestation de la journée Al-Quds en 2015 à Berlin.

Interdiction du Hezbollah : le dessous des cartes de la décision allemande

Par Isabel Ruck – Passée quasiment inaperçue dans une actualité dominée par le Coronavirus, la décision du gouvernement allemand d’interdire toute activité du Hezbollah sur son territoire, longtemps débattue dans les cercles décisionnels du Bundestag, constitue moins un virage dans la politique moyen-orientale d’Angela Merkel, qu’une preuve que la sécurité d’Israël demeure en Allemagne un impératif de politique intérieure.

De l’impasse politique à la crise sanitaire : l’Irak face au Covid-19

Alors que l’Irak est toujours soumis à une grave instabilité politique et sécuritaire, le pays a été touché par la pandémie liée au Covid-19 à la fin du mois de février 2020. Selon le récit officiel du gouvernement démissionnaire d’Adel Abdel Mahdi, le nombre des personnes infectées à l’échelle nationale au 16 avril 2020 ne dépasse pas les 1415, celui des personnes guéries atteindrait à cette date le chiffre de 812 et le nombre de décès liés au Covid-19 ne serait que de 79.

L’Iran et les révolutions arabes : de la bienveillance à la répression (2011-2020)

Avec « 3 160 km de frontières » communes, la République islamique d’Iran, l’une des principales puissances régionales du Moyen-Orient, est en interaction permanente avec ses voisins arabes. Depuis le règne du Chah Ismaïl 1er (1487-1524), le fondateur de la dynastie des Séfévides, jusqu’à celui de l’ayatollah Ali Khamenei (1939-), le guide suprême actuel, la politique arabe de l’Iran n’a cessé de s’adapter aux différentes configurations régionales, selon un mode d’interaction en constante évolution.

23e législature de la Knesset : Israël s’enfonce dans l’impasse politique

Pour la troisième fois en moins d’un an, les électeurs israéliens ont été appelés aux urnes le 2 mars 2020 pour élire leur parlement. Bien que le bloc d’extrême-droite, mené par le chef du Likoud Benyamin Netanyahou, ait enregistré une progression en passant de 55 à 58 sièges, les résultats définitifs du scrutin montrent qu’il a échoué une fois de plus à obtenir la majorité nécessaire à la formation d’un gouvernement.

Sommet de Moscou : l’accord de cessez-le-feu à Idleb tiendra-t-il ?

Ill Russie Turquie

Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, sont parvenus lors du sommet tenu à Moscou le 5 mars 2020 à un accord de cessez-le-feu dans le Gouvernorat d’Idleb. L’accord, proposé en annexe à celui de Sotchi conclu en 2018, fait suite à l’escalade de violence qu’a connu Idleb. . L’assaut mené par les forces du régime syrien et ses alliés pour contrôler les principales artères autoroutières du Gouvernorat s’était transformé en une confrontation directe avec des unités de l’armée turque au cours du mois de février 2020.

Algérie, la nouvelle indépendance

L’histoire de la nouvelle indépendance de l’Algérie s’écrit sous nos yeux, depuis ce 22 février 2019 où des foules de femmes et d’hommes ont exigé dans tout le pays de reprendre en main leur destin. Cette contestation populaire continue depuis de mobiliser les Algériens chaque vendredi, après avoir obtenu la démission du président Bouteflika, en poste depuis vingt ans, et le désaveu d’une élection vidée de sens. Car elle aspire, au-delà de la sanction de tel ou tel dirigeant, à la refonte sur des bases enfin démocratiques du système en place depuis la fin, en 1962, de la domination française.

Au-delà de la contestation : la force politique constructive des mouvements sociaux dans le monde arabe

Par Claire TALON et Salam KAWAKIBI – Dix ans après le début du printemps arabe, alors que des révolutions populaires continuent de mobiliser la rue contre ses dirigeants, la communauté internationale n’a pas changé de posture vis-à-vis des sociétés du Maghreb et du Moyen-Orient : largement méconnues, elles figurent rarement à l’agenda des acteurs politiques français et internationaux et font l’objet d’arrangements politiques qui ne reflètent pas leur rôle réel mais bien les intérêts des maîtres du jeu international.

Déclaration Pompeo : le tour de passe-passe de l’administration Trump sur le dossier israélo-palestinien

Illustration Déclaration Pomeo légalisation colonies israéliennes

Pendant plus de quatre décennies, les États-Unis ont exprimé leur opposition officielle à la politique israélienne de colonisation de la Cisjordanie, qualifiée d’« illégale », puis d’« irrégulière » et enfin « d’obstacle sur le chemin vers la paix ». Cette ligne politique inchangée depuis 1978, a récemment connu un retournement notable, avec la déclaration du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo qui a annoncé, le 18 novembre, que les États-Unis cessaient de reconnaître la validité de l’avis juridique du Département d’État qui considère « l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie » comme « contraire au droit international ».